Algérie - Revue de Presse



On a parlé, ces derniers temps, des traumatismes psychologiques qui ont affecté les policiers, placés pour des raisons pratiques en première ligne dans l?affrontement avec de plus fous qu?eux. On a aussi parlé de post-trauma pour le faire coïncider avec une post-guerre, celle-ci étant officiellement terminée, boucle bouclée et donc médicalement à assister, les infirmiers devant maintenant prendre la place des guerriers. Mais durant ces années où malades comme psychiatres ont été assassinés, où la folie consentante a pris la place de la stratégie guerrière et où un aliéné échappé de la médication militaire a tué un président sorti des schémas mentaux déficients de l?autocratie au pouvoir, le raisonnement doit s?arrêter là ; ce n?est pas de folie dont il s?agit. Il suffit de poser la question à n?importe quel psychiatre algérien ; à aucun moment, ceux-ci n?acceptent l?argument psychiatrique pour expliquer ce déferlement subit de haine, afin bien sûr de ne pas donner d?alibi neurologique à la dérive idéologique et politique responsable de cette violence et donc pour ne pas disculper le GIA et autres dérivés devant l?histoire et la justice. Ce que disent, par contre, ces psychiatres en privé, c?est que les actuels dirigeants ne posséderaient pas toute leur raison, des signes pathologiques évidents le prouvant. Pour beaucoup d?entre eux, ils n?ont pas vécu la décennie de la déraison et ne peuvent donc être affectés par elle. La « déviance » serait donc constitutive à la prise de pouvoir. Ce qui expliquerait, entre autres, cet étrange référendum qui doit amnistier des crimes dont les auteurs ne sont pas identifiés par la justice. En attendant des éclaircissements plus sérieux sur la santé mentale des Algériens et de leurs dirigeants, faisons de la prospective : Bachir Ridouh, prochain Président ? Pourquoi pas. Les fous seront mieux gérés et les dérapages des tenants du pouvoir mieux contrôlés.

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