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Amnesty International accuse Israël de « crimes de guerre »




Amnesty International accuse Israël de « crimes de guerre »
« De nouvelles preuves montrent que les forces israéliennes ont perpétré des crimes de guerre en représailles à la capture d'un soldat. Le caractère systématique et apparemment délibéré des attaques aériennes et terrestres sur Rafah, qui ont fait au moins 135 morts, pourrait également constituer un crime contre l'humanité », accuse l'ONG dans un rapport publié, hier, avec l'équipe de recherche londonienne Forensic Architecture. Israël « a mené une série d'attaques disproportionnées et sans discrimination » sur la région de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, et « n'a pas mené d'enquête indépendante sur ces agissements », poursuit l'ONG. Le rapport « Black Friday : carnage à Rafah » se fonde sur « des centaines de photos et de vidéos, des images satellite et les témoignages de personnes ayant assisté aux événements » qui retracent le cours des attaques qui ont débuté le 1er août 2014 à Rafah. Ce jour-là, le lieutenant Hadar Goldin disparaissait. Amnesty International affirme qu'« Israël a lancé son opération Hannibal, qui a entraîné des attaques illégales contre des civils ». Le rapport cite des témoins évoquant des « scènes de panique et de chaos sous un déluge de feu des avions F-16, des drones, des hélicoptères et de l'artillerie, tuant des civils à pied ou à bord de véhicules évacuant des blessés ». Les autorités israéliennes ont dénoncé « un faux récit des événements ». « Contrairement à ce qu'Amnesty International affirme, l'armée mène ses opérations conformément au droit international », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, renvoyant au rapport des autorités israéliennes concluant à la « légalité » de la guerre, la troisième contre Ghaza en six ans. Dans de précédents rapports, l'ONG (interdite d'entrée à Ghaza par Israël) a accusé Israël de « crimes de guerre » durant les 50 jours de ce conflit qui a fait plus de 2.250 morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et 73 côté israélien, quasiment tous des soldats. Sûr de lui et surtout de la « complicité internationale, Benyamin Netanyahu a fait la part belle aux nationalistes, aux ultra-orthodoxe et aux partisans de la colonisation ». Il a annoncé, juste après la publication de ce rapport, qu'il a donné l'autorisation de démarrer la construction « immédiate » de 300 logements en Cisjordanie occupée et la planification « de plus de 500 logements à al Qods-Est, relançant ainsi ce que la même communauté internationale considère comme le principal obstacle à la paix ». « Ces mesures de colonisation font partie d'un plan des dirigeants israéliens pour imposer le Grand-Israël à la Palestine historique et annihiler les chances de voir aboutir la solution à deux Etats », estime Hanane Achraoui, une dirigeante palestinienne.




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