Algérie

AMMI CORSO CHEZ LES VAMPIRES



AMMI CORSO CHEZ LES VAMPIRES
Ammi Corso qui malgré les difficultés financières durant cette première quinzaine du mois sacré de Ramadan passait des nuits paisibles chez lui sans être importuné par quoi que ce soit. Ayant une fille mariée résidante à la cité Chemouma à Mostaganem a voulu inviter ses parents pour passer quelques jours chez elle c'est le moins que l'on puisse faire envers eux pour avoir leur gratitude. Mais quelle mouche a piqué Ammi Corso d'accepter cette invitation sachant pertinemment que la cité Chemouma est une cité hantée par les vampires, ces suceurs de sang. Sans tenir compte de cet avertissement et considérant que ces ragots ne sont que des balivernes, accepta l'invitation de sa fille sans hésitation. Illico presto, le jour « J » Ammi Corso accompagné de sa femme se rendirent chez leur fille. Un accueil chaleureux leur a été réservé et un buffet garni de tous les mets succulents leur fut présenté. Jusqu'ici tout baigne dans l'huile et les convives furent satisfaits. Sauf que dès la nuit tombée, le calvaire commence. Tout un escadron de vampires (moustiques) était sur le pied de guerre pour pilonner le corps fragile d'Ammi Corso lui suçant toutes les parties du corps et cela sans répit. Ammi Corso vit une nuit d'enfer jusqu'au matin et par orgueil masculin ne pouvait se plaindre comme un enfant et jura par tous les saints qu'il ne remettrai plus les pieds à la cité Chemouma pour le restant de sa vie. Mais Ammi Corso se posa la question de savoir la cause de la prolifération de tous ces moustiques ' Il fut vite renseigné. Dans chaque bâtiment de la cité se trouve des caves dans lesquelles toutes les eaux usées se déversent dedans et ces dernières ne sont pas vidées régulièrement par les services concernés chargés de cette tâche. Auparavant, la vidange de ces caves se faisait de temps en temps, mais depuis la rentrée estivale et plus précisément depuis le début de ce mois de Ramadan, ces services sont aux abonnés absents. Ils ne soucient guère du bien être du citoyen qui a voté pour eux car ils lui ont promis monde et merveilles. Devant un tel constat, Ammi Corso lance un appel de détresse aux autorités locales au nom de ces résidents en disant «Khafou rabi ya nas, el masoulia taklif machi tachrif». A bon entendeur, salut !





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