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Amérique Latine : Washington veut renverser Maduro, Díaz-Canel et Ortega


Dans un article consacré à la nouvelle politique américaine en Amérique latine, le Wall Street Journal explique que «le gouvernement Trump est rempli de responsables convaincus que Cuba représente une menace plus grande (que le Venezuela, ndlr) pour la sécurité nationale».Le président vénézuélien n'est pas le seul à être dans la ligne de mire des Etats-Unis. Le Wall Street Journal rapportait, dans son édition d'hier, que la Maison-Blanche se prépare à lancer une offensive plus large visant à faire tomber des régimes «antiaméricains» en Amérique latine et à contrer l'influence de la Russie, de la Chine et de l'Iran dans la région.
Parmi ces régimes dits «antiaméricains», figurent en tête de liste Cuba et le Nicaragua. Ces deux pays sont considérés par le président américain, Donald Trump, comme des «cibles à abattre». Et en priorité. Le journal américain révèle à ce propos que Washington a déjà joué «un rôle majeur dans la crise politique vénézuélienne, allant jusqu'à téléphoner à Juan Guaidó pour l'assurer de son soutien avant qu'il ne se déclare président».
Dans son article consacré à la nouvelle politique américaine en Amérique latine, le Wall Street Journal, repris par le Courrier international, explique que «le gouvernement Trump est rempli de responsables convaincus que Cuba représente une menace plus grande (que le Venezuela, ndlr) pour la sécurité nationale».
«Pour preuve, selon eux, les opérations menées par les services de renseignement cubains aux Etats-Unis et leurs actions visant à répandre l'antiaméricanisme dans d'autres pays d'Amérique latine», ajoute la même source qui croit savoir que «l'objectif, dans l'idée de la Maison-Blanche, est de rompre les liens qui unissent le Venezuela à Cuba et de renverser les deux régimes».
Pour l'auteur de l'article du Wall Street Journal, «ce regain d'agressivité reflète la volonté du gouvernement de revenir sur le dégel partiel des relations américano-cubaines entrepris sous Obama, qui s'était traduit par l'allégement des sanctions et l'ouverture de l'île aux investissements étatsuniens».
«La Maison-Blanche planche depuis deux ans sur cette nouvelle stratégie, favorisée notamment par la montée en puissance d'anticastristes, à l'image de Mauricio Claver-Carone, un membre du Conseil de sécurité nationale qui a voué sa vie à la chute de Fidel Castro. Elle doit aussi beaucoup au lobbying de certains élus, comme le sénateur Marco Rubio et le député Mario Díaz-Balart, qui comptent dans leur circonscription de nombreux électeurs ayant des liens avec le Venezuela», précise encore le Wall Street Journal.
Pourquoi la Maison-Blanche veut-elle également renverser le président nicaraguayen Daniel Ortega ' En plus de lui reprocher sa «dérive autocratique du pouvoir» et «l'augmentation de la répression et la violence dans le pays», le département d'Etat soupçonne Managua d'envoyer volontairement des milliers de migrants à la frontière sud des Etats-Unis.
Le WSJ rappelle les propos tenus par John Bolton, conseiller à la sécurité nationale, dans un discours, en novembre, qui dessinait sans ambiguïté les contours de la nouvelle stratégie au cours duquel il avait soutenu : «Les Etats-Unis ont hâte de voir s'effondrer les trois sommets du triangle, à La Havane, à Caracas, à Managua.» John Bolton avait alors qualifié les trois pays de «troïka de la tyrannie». «La troïka tombera», avait-il assuré.
John Bolton, ajoute le Wall Street Journal, est connu depuis longtemps pour être un partisan de la ligne dure face à Cuba et au Venezuela. Mais, poursuit-il, il bénéficie désormais du soutien de Mauricio Claver-Carone, qui a été chargé du continent américain au Conseil de la sécurité nationale et qui partage ses positions.
? Guaido tend la main à la Chine
Le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, a assuré hier dans un journal chinois qu'il honorerait les accords conclus entre Pékin et son pays et qu'il souhaitait entamer «dès que possible» le dialogue avec la Chine. «Le soutien de la Chine sera très important pour stimuler l'économie de notre pays et notre développement futur», a déclaré Juan Guaido dans une interview réalisée par courriel avec le South China Morning Post.
«Nous sommes prêts à entamer une relation constructive et le dialogue avec la Chine dès que possible», a-t-il ajouté. Ces commentaires semblent destinés à dissiper les interrogations sur l'avenir des relations avec Pékin, si Juan Guaido accéderait effectivement à la Présidence. La Chine est le principal créancier du Venezuela et soutient, avec la Russie notamment, le président Nicolas Maduro.
L'opposition vénézuélienne menée par Juan Guaido a encore manifesté hier contre le président Maduro, réclamant qu'il abandonne le pouvoir. Les propos de Juan Guaido au South China Morning Post interviennent au lendemain des déclarations du ministère chinois des Affaires étrangères, qui souhaite «rencontrer toutes les parties (vénézuéliennes) à mi-chemin».
La Chine et le Venezuela «coopèrent de façon pragmatique depuis longtemps», a souligné aussi vendredi le porte-parole du ministère chinois, Geng Shuang. «Indépendamment de l'évolution de la situation, rien de tout cela ne sera affecté», a-t-il poursuivi. R. I.
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