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Améliorer la prise en charge et éviter les complications



Améliorer la prise en charge et éviter les complications
De vives inquiétudes ont été exprimées par les spécialistes sur la progression effrénée de la prévalence du diabète en Algérie, etnotamment de ses complications, qui font des ravages au sein de la population, lors du premier symposium organisé jeudi à Alger et consacré à la présentation du nouveau lecteur de glycémie Contour Plus One, du laboratoire Ascencia Diabetes Care, le n°1 mondialement reconnu dans le domaine des systèmes de surveillance de la glycémie et des fournitures destinées aux tests de glycémie. Une prévalence estimée il y a quelques années à 10% de la population, où la maladie touche un Algérien sur 10 âgé de plus de 30 ans avec une progression inquiétante, puisqu'elle se fait sur le mode épidémique.L'OMS estime actuellement à plus de 200 millions le nombre de diabétiques dans le monde, chiffre qui dépassera les 350 millions d'ici 2030, selon les prévisions de l'organisation onusienne. Les spécialistes rappellent que la gravité de cette maladie réside dans ses complications vasculaires qui sont fréquentes, invalidantes, le plus souvent «silencieuses».Cela exige, soulignent les spécialistes, une stratégie de prévention, qui passe non seulement par le bon équilibre glycémique, mais aussi par le traitement des nombreux facteurs de risque très souvent associés au diabète. Si la rétinopathie diabétique semble être classée en bas de l'échelle, les événements cardiovasculaires, le pied diabétique et l'insuffisance rénale font le palmarès de ces complications lourdes au plan sanitaire et économique.L'importance du contrôle glycémique chez les diabétiques a été, en effet, mise en exergue pour justement prévenir toutes ces complications, ainsi que le dépistage du diabète de type 2 chez les populations à risque. Un dépistage qui doit se faire, selon le Pr Semrouni Mourad, président de la Société algérienne de diabétologie, selon les normes internationales et les méthodes validées. Un dépistage doit être fait chez des populations à risque, comme le recommandent les organisations internationales, telles que l'Association américaine du diabète (ADA) et l'OMS. Une exigence qui relève de plusieurs facteurs, en l'occurrence le surpoids, l'hypertension artérielle, les antécédents familiaux, la dyslipidémie, etc., a-t-il expliqué, en rappelant qu'une personne diabétique sur trois est méconnue. Le conférencier est revenu sur les différentes méthodes de diagnostic utilisées, dont le test oral de tolérance au glucose (OGTT), la glycémie capillaire et la glycémie veineuse plasmatique. Il a signalé que selon les recommandations de l'ADA, les critères de diagnostic sont basés sur la glycémie veineuse plasmatique à jeun. Ce qui permet de sélectionner les patients pour une confirmation, a-t-il souligné, tout en faisant référence aux scores finlandais du risque mettent en exergue la portabilité de développer un diabète dans les 10 ans et celui présenté dans un travail de thèse du Dr Azzouz. «Il serait intéressant de prendre en compte ce travail exemplaire pour en faire un modèle de score dans notre pays, sachant que deux clino mobiles sillonnent le territoire national pour faire le dépistage du diabète.Comme il est aussi important de redynamiser le Comité national diabète, pour justement discuter de toutes ces questions et valider certaines méthodes pour aider à améliorer la prise en charge du diabète, qui prend de l'ampleur dans notre pays », a ajouté le Pr Semrouni, qui a exprimé ses inquiétudes quant à la progression de cette prévalence, en rappelant l'étude réalisée à Mila, où l'on a annoncé un taux de 16% de diabétiques «Si c'est le cas, nous sommes réellement dans la zone rouge et il est urgent que les pouvoirs publics agissent, d'où l'importance du rôle du Comité national du diabète», a-t-il insisté. En termes de prévention, le Pr Semrouni rappelle, tout en s'appuyant sur les recommandations de la Fédération internationale du diabète, qu'il est tout d'abord important d'identifier les personnes à risque, les facteurs de risque associés, et mettre en place des mesures interventionnelles.
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