Algérie

Améliorer la prise en charge et le suivi



Améliorer la prise en charge et le suivi
telles sont les principales recommandations du cycle de formation qui s'est déroulé du 6 au 8 du mois en cours au profit de 35 spécialistes dont des psychologues et des orthophonistes de la Cnas (Caisse nationale des assurés sociaux).Inscrite sous le thème « les spécificités du développement global et la communication dans les troubles du spectre artistique », cette rencontre est une prise de contact avec les professionnels et une occasion pour répondre à leurs interrogations sur la prise en charge de la personne autiste. Et pouvoir tracer une feuille de route pour un cycle de formation continue et non pas occasionnelle sur l'autisme. Sur ce plan, Lila Ouali, présidente de l'Association nationale autisme Algérie (ANAA), a relevé que malgré quelques changements, la prise en charge demeure insuffisante. Actuellement, a-t-elle précisé, il y a plus de centres spécialisés qui accueillent les enfants autistes, les associations assurent des formations diverses au profit des parents et du personnel spécialisé, mais beaucoup reste à faire. « Le renforcement de la prise en charge permettrait à l'enfant atteint d'autisme d'affronter ce monde qu'il ne comprend pas et passer à la seconde étape, celle de l'intégration scolaire », dira-t-elle. « Cela devrait se faire avec l'appui des auxiliaires de vie qui aideront l'enfant autiste à s'adapter à son nouvel entourage », a-t-elle ajouté. Elle dira que « l'école a un rôle thérapeutique très important sur le développement de l'enfant autiste, d'où la nécessité de son accompagnement dans une démarche éducative et innovante et lui offrir les conditions lui permettant d'acquérir une certaine autonomie ». Etant elle même maman d'un enfant autiste, Lila se bat quotidiennement pour rattraper le retard en matière de prise en charge de ces enfants dont les capacités d'apprentissage sont limitées.Elle s'est félicitée des avancées de la recherche scientifique qui permettent désormais de relever les cas d'autisme dès l'âge de 6 mois. Pour elle, avoir un enfant autiste en Algérie est une souffrance quotidienne. « Nous souhaitons aider plus de familles mais les moyens actuels ne nous permettent pas d'avancer comme nous l'aurions souhaité », a noté la dame. Pour ce qui est du nombre d'autistes en Algérie, Lila dira que les chiffres sont loin de la réalité en l'absence de statistiques précises. Elle a annoncé que le ministère de la Solidarité nationale compte lancer une enquête scientifique pour recenser le nombre d'autistes en Algérie. Il est également question, a-t-elle ajouté, d'installer une crèche thérapeutique à Alger en faveur des enfants autistes.Animateur de cette rencontre, Laurent Morell Jean, psychologue à la Maison du XXIe siècle en Loraine (France), a fait remarquer qu'il est important d'inculquer aux spécialistes les nouvelles méthodes spécifiques à la prise en charge de l'autisme, particulièrement le volet communication et perception sensorielle. Selon lui, il faut initier les formateurs aux bonnes pratiques, les méthodes éducatives et comportementales. Il a conseillé aux spécialistes de se rapprocher des personnes autistes, de trouver une méthode pour répondre à leurs besoins. Le plus important, selon le spécialiste, serait d'acquérir des connaissances solides sur le développement humain.Ce cycle de formation a été organisé dans le cadre de la convention signée en 2012 entre le ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme et son homologue français. Un accord qui prévoit des échanges avec des associations algériennes et des établissements pour la formation de personnels spécialisés.


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