Ambiance dramatique au 5 Juillet

A cinq minutes de la fin du match, la Guinée inscrit le deuxième but. C'est le K.-O., le nombreux public confiant en Ziani et ses camarades, et qui n'a pas cessé d'encourager l'équipe, a subi une véritable douche froide. Il s'est levé comme un seul homme et a déserté le stade. Certains supporters ont grillé les fumigènes qu'ils avaient prévu pour illuminer le stade quand l'équipe nationale égalisera ou renversera la vapeur. Mais cela ne s'est jamais produit au grand dam d'un public en or. Les ultras, de leur côté, ne se sont pas empêchés d'insulter les joueurs et d'encourager l'adversaire. C'est la loi du football et des mauvais perdants.  Au coup de sifflet final, les joueurs algériens déçus, et qui semblaient avoir honte d'eux-mêmes, prennent la fuite. Il était quasiment impossible d'arracher la moindre impression, la moindre déclaration à un joueur. Certains d'entre eux, abattus, étaient au bord des larmes à l'image de Ziani qui avait une mine pas du tout belle à voir. Il en est de même pour Cavalli qui semblait être sur une autre planète. Groggy, il semblait ne rien distinguer autour de lui, Heddane, qui n'a pas cessé de se ronger les ongles, a failli s'arracher les cheveux, au sens propre du terme. C'est en fait, un drame qui venait de se produire au stade du 5 Juillet où une grande fête devait se produire à la fin du match. La fête n'a pas eu lieu et l'équipe nationale est tombée de très haut.  Dans l'autre camp, chez les Guinéens c'était l'euphorie. L'entraîneur de l'équipe de Guinée, Robert Nouzaret, était aux anges. Et pour taquiner son compatriote Cavalli, il n'a pas cessé de lancer «j'ai tenu parole, j'ai gagné», avec son accent marseillais et rageur. En effet, Nouzaret a tenu parole et il reste à Cavalli de faire de même en qualifiant l'Algérie à la CAN-2008.