Algérie

Amara Benyounès. SG de l?UDR



« L?opposition n?est pas inscrite sur mon front » Vous avez déclaré dans votre discours d?ouverture que les démocrates sont réduits à une question d?existence. Comment comptez-vous, en tant que nouvelle formation, reconstituer ce pôle ? Le pôle démocratique tel qu?il a été conçu jusqu?à présent, c?est-à-dire un regroupement de partis de l?opposition, est une conception complètement dépassée parce qu?elle est dans l?impasse. Les démocrates sont partout. Ils sont dans les partis de l?opposition ou du pouvoir, dans les institutions ainsi que dans la société civile. Rassembler donc ces gens-là est une chose possible. Mais il faut lutter surtout contre les exclusions qui ont fait qu?un certain nombre de partis démocratiques, de personnalités et d?associations ont été écartés par des personnalités ou des partis qui ont décrété dans ce pays qui était démocrate et qui ne l?était pas. Allez-vous privilégier un rapprochement avec le FFS et le RCD ? Le problème ne se pose pas de cette façon. Il ne s?agit pas de regrouper les démocrates où ils se trouvent, car ces derniers ne sont pas d?accord sur tout. Les partis que vous citez se sont inscrits dans l?opposition la plus radicale et qui ont des positions claires par rapport au pouvoir. Nous, nous soutenons le président de la République. Nous ne pouvons donc pas, pour l?instant, contracter des alliances avec des partis qui sont contre ce programme et qui s?opposent à nos idées. C?est absolument impossible et ce n?est pas parce que nous sommes des démocrates que nous devons nous rassembler. Il y a, pour nous, une affaire importante, c?est le soutien que nous apportons au président de la République. Comment comptez-vous vous ancrer dans une société qui ne croit plus à la politique ? Il y a plus de 1000 délégués qui sont venus de toutes les wilayas du pays pour prendre part au congrès. Je me suis toujours inscrit en faux, les Algériens ne sont pas fatigués de la politique, mais plutôt des partis existants. Je suis extrêmement content et agréablement surpris de voir la mobilisation des militants de l?UDR qui sont venus pour se battre pour une certaine idée de l?Algérie. Quelle est la différence entre le fédéralisme que vous prônez et la régionalisation positive ou modulable ? Je ne sais pas ce qu?est la régionalisation positive ni que veut dire la régionalisation modulable. Je sais, par contre, que le fédéralisme est connu et existe dans la quasi-totalité des Etats démocratiques. A partir de là, nous n?allons pas inventer un fédéralisme spécifique à l?Algérie. Il y a un système fédéral d?organisation de l?Etat qui se fait partout dans le monde, c?est celui-là que nous voulons. Nous avons un préalable important par rapport aux autres fédéralismes, c?est qu?il faut réhabiliter l?autorité de l?Etat. Nous ne pouvons pas décentraliser un Etat faible. Une fois l?Etat algérien réhabilité, il faut aller vers la décentralisation la plus large. Amara Benyounès était connu pour ses principes de militant démocrate dans l?opposition. Il se trouve qu?aujourd?hui ce même militant a basculé dans l?autre camp. Qu?est-ce qui l?a fait changer ? Ce n?est pas un changement de position. Il n?est pas inscrit sur mon front que je vais rester éternellement dans l?opposition. L?opposition n?est pas un choix, elle est une contrainte. Dans tous les pays, quand un parti est battu dans les élections, il se retrouve dans l?opposition. Et l?objectif, de tout parti politique qui se construit, est d?arriver au pouvoir pour faire appliquer ses idées. Nous avons estimé que Bouteflika était le meilleur candidat pour défendre, pour les cinq prochaines années, l?idée que nous avons de l?Algérie. Nous l?avons soutenu sans mettre de côté ni négliger aucun de nos principes. Vous vous montrez confiant quant à l?agrément de votre parti. Ne sont-ils pas là des signes de garanties reçues, étant donné que vous avez apporté votre soutien au président Bouteflika ? Les garanties, c?est ce que vous avez vu au congrès, c?est la présence en masse des militants. Nous avons atteint le quorum exigé par le ministère de l?Intérieur et dépassé les conditions fixées par la loi sur les partis politiques. Nous sommes un parti démocratique et républicain, pacifique et qui combat la violence. Je ne vois pas pourquoi il y a soixante-dix partis qui ont été agréés et pourquoi l?UDR ne le serait pas.



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