Algérie

Alors que ses travailleurs menacent d’aller vers une grève illimitée




L’ETUSA «paralyse» le transport à Alger Quelque 2.100 travailleurs répartis sur sept unités de l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) ont répondu, hier, à l’appel de leur syndicat d’aller vers un débrayage illimité. Au premier jour de grève, pas moins de 250 bus étaient à l’arrêt. Pour preuve, les stations de bus au niveau de la place du 1er Mai et de la place Audin étaient complètement désertes. C’est la paralysie totale du transport public à Alger. Les usagers complètement désemparés par ce revirement de dernière minute en pleine période d’été et au fort moment des approvisionnements et des grands achats de mariage, se rabattent, malgré eux, sur les quelques taxis disponibles. Des files d’usagers se sont formées depuis ce matin au niveau des arrêts de taxis pour espérer se rendre vers les lieux de travail, vaquer aux besoins ou rentrer simplement à la maison. C’est l’aubaine pour les clandestins qui doublent carrément leurs tarifs. De son côté, le syndicat de l’entreprise n’en démord pas. Ayant déposé un préavis de grève à la direction du Transport d’Alger, aux ministères de tutelle et des Finances, depuis le 12 juin dernier, il demande le départ du DG de l’ETUSA pour mauvaise gestion et qui, selon le SG du syndicat, M. Bouteba, est un septuagénaire parti en retraite puis rappelé aux commandes malgré les protestations. Autres revendications, les membres du syndicat de l’ETUSA réclament le paiement immédiat des arriérés de salaires ainsi que la subvention complémentaire de 40 milliards de centimes pour l’année 2008. Face au spectre d’une menace de grève illimitée, et pour parer au plus pressé face à la grogne des usagers, la direction du Transport de la wilaya d’Alger, en collaboration avec les services de la Sûreté nationale, octroie des autorisations aux transporteurs privés pour pallier le manque de bus sur les axes principaux de la capitale. Par ailleurs, le SG du syndicat de l’ETUSA a invité le chef du gouvernement et le nouveau ministre des Transports à revoir la politique interne de l’entreprise en ce qui concerne le paiement des transports par les éléments des services de sécurité (police et gendarmerie) ainsi qu’une certaine catégorie d’handicapés. Ou tout simplement accepter de leur accorder les subventions nécessaires, bloquées depuis 2006. Pour rappel, l’ETUSA a totalement renouvelé son parc ces dernières années. Ces nouvelles acquisitions, payées à un prix fort, ont néanmoins amené la direction de l’ETUSA à décider d’un réajustement des prix de ses tickets qui ont atteint 20 DA (le même tarif qu’un taxi collectif) pour certaines destinations. Cette mesure a suscité, les premiers temps, la grogne chez certains usagers qui ne comprennent pas pourquoi ils paient le même tarif, soit 15 DA, pour un parcours moins long. Abed Tilioua
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