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Allons-nous vers l'impasse politique'



Le scrutin est discrédité aux yeux de tout ce beau mondeLa transition ne sera plus à l'ordre du jour, c'est ce qui va susciter moult interrogations quant à l'issue de la crise politique actuelle.
Le processus politique serait maintenu jusqu'à la date butoir de l'élection présidentielle du 4 juillet de l'année en cours. C'est ce qui ressort du discours du chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, Gaïd Salah. Cela, alors que tout le monde était unanime sur le fait que la question du report de l'élection présidentielle était presque «réglée» via les tractations et des «contacts» qui concernaient certaines figures et personnalités nationales et les tenants du pouvoir effectif, à savoir l'institution militaire. Pourtant, toutes les spéculations tournaient autour de l'adoption d'une nouvelle démarche visant à aller vers une transition politique et le report de l'élection présidentielle, avec à la clé la démission du président par intérim et aussi le Premier ministre.
Le discours du chef d'état-major a mis un terme à ses «spéculations» et supputations. «En somme, ceux qui veulent maintenir le pays dans l'impasse sont des individus et des entités qui tentent sciemment de nous mener vers le vide constitutionnel avec tous les risques et menaces qu'il peut comporter», a rappelé le chef d'état-major et vice-ministre, Gaïd Salah. Cette déclaration coupe court à ce qui se tramait comme alternative et conception concertée et négociée par une bonne partie de la classe politique, les élites et la société civile et son mouvement populaire.
La transition ne sera plus à l'ordre du jour, c'est ce qui va susciter moult interrogations quant à l'issue de la crise politique actuelle. La classe politique via son opposition et l'opinion nationale semblent rejeter d'emblée une élection présidentielle au 4 juillet. Le scrutin est discrédité aux yeux de tout ce beau monde, car préparé par des figures politiques qui ont été les dépositaires d'un système corrompu, fraudeur et illégitime aussi. L'impasse se précise dans la mesure où une majorité qui ne veut pas participer au processus électoral en cours et une minorité qui veut, coûte que coûte, aller vers une solution, le moins que l'on puisse dire, problématique et qui n'ira pas dans le sens qui vise à résoudre la crise en osmose avec les revendications de la majorité du peuple qui ne cesse de batte le pavé chaque vendredi pour exprimer sa volonté et sa détermination à asseoir une démarche qui s'arc-boute sur une feuille de route strictement politique et qui ne se reconnaît pas dans les pratiques du système honni et responsable de l'impasse politique auquel fait face la société et les institutions de l'Etat. Est-ce que l'institution militaire ira à contre sens des attentes et les aspirations de la rue' A suivre le processus du mouvement populaire depuis son enclenchement le 22 février, l'Armée nationale populaire a su agir et réagir en se plaçant aux côtés du peuple dans sa démarche qui exigeait le changement du système et de tous ses symboles et la mise en place d'un mécanisme transitionnel en mesure de créer de nouvelles structures élues démocratiquement et d'une manière souveraine.
Avec la dernière déclaration du chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, Gaïd Salah, la feuille de route de la majorité du peuple qui s'identifie dans la dynamique du mouvement populaire, ne sera plus une matière, voire une démarche qui pourrait constituer l'issue à la situation de crise que traverse le pays. Il est a signaler que cette démarche qui consiste à se cramponner à une attitude somme toute rejetée par la majorité du peuple risque d'aggraver et d'exacerber davantage la crise. Le pays s'apprête à vivre une période pleine de doutes et d'incertitudes politiques, sauf si la sagesse et les intérêts suprêmes du pays seront mis de l'avant pour permettre à une véritable issue patriotique salvatrice de s'ériger en une véritable solution crédible pour sauver la société et l'Etat national.
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