Algérie - A la une

Alliés pour tuer le progrès !



Une fois la machine bien huilée, ils arrivent à petits pas, d'abord, puis à grandes enjambées, avec pour objectif de récupérer à tout prix le mouvement. Beaucoup parmi celles et ceux qui battent le pavé les mardis et vendredis pensent que ce n'est pas le moment de diviser les marcheurs. Comme si alerter sur le danger que représentent les héritiers de l'islamisme meurtrier menaçait la pérennité du mouvement et que, par conséquent, il fallait, surtout, rester zen. Comme s'il n'y avait pas d'autre choix que celui d'adopter une attitude sereine qui aille de pair avec la paix prônée par ce dernier. Faut-il, sous prétexte que le moyen idéal pour abattre l'adversaire c'est de faire en sorte que le nombre pour y parvenir soit conséquent, renoncer à affronter la réalité ' Faut-il, pour mettre plus de chances de son côté, faire la sourde oreille à ce qui menace la République de l'intérieur ' Les islamistes ne roulent pas pour la démocratie. Alliés traditionnels des régimes conservateurs, ils réconfortent ces derniers avec lesquels ils partagent des valeurs communes.Des intérêts proches de ceux qui, planqués au c?ur des institutions, refusent de lâcher l'affaire et n'entendent rien au changement réclamé par le Hirak. Ils roulent pour tous ceux qui encouragent la prédation et coulent le pays en élevant les pratiques parallèles au rang d'alliées indispensables au système. Et cela n'a rien de saugrenu. Ce que je ne comprends pas, ce sont les véritables raisons qui justifient cette tolérance.
Est-ce que la crainte d'être soupçonné de moins prier si l'on ne fait pas ami-ami avec d'ex-terroristes, qui aimeraient trôner à la tête du mouvement et reconquérir le terrain, serait une interprétation excentrique ' Il arrive que l'on cède à ce genre de logique alarmiste avant de vite se reprendre. Même si, personnellement, je ne pense pas que Daesch fasse du tricot au lieu d'instruire les mauvais génies qui, chez nous, partagent des rêves identiques et cultivent les mêmes ambitions.
Serions-nous juste une poignée insignifiante à craindre le pire dans un pays dont on n'est pas très sûr qu'il puisse un jour se relever des coups mortels qui lui ont été portés '
M. B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)