Algérie

Allemagne ' Argentine




Allemagne ' Argentine
Deux prétendants, une place sur le trône du football universel et une empoignade qui se déroulera dans l'arène mythique du Maracaña. À Rio de Janeiro, sousle regard bienveillant du «Cristo Redentor», l'Allemagne, qui jouera sa 8e finale, et l'Argentine (5e finale), animeront l'explication ultime de cette20e édition de Coupe du Monde. Un classique pour l'apothéose, pour le firmament, qui se jouera sous très haute tension sur la pelouse, mais aussi aux abords du stade.On ne les attendait peut-être pas à ce stade de la compétition, mais les Argentins sont là. Certes, ils n'ont pas présenté un jeu «bling bling», mais ils se sont montrés très efficaces et solides mentalement dans les moments difficiles. Au petit trot, sans vraiment briller, l'«Albiceleste» a accroché la finale rêvée. Sur les terres du «meilleur ennemi», le Brésil. Il faut dire que le continent américain a toujours souri à l'équipe double championne du monde. Pourquoi ' Tout simplement parce que l'Argentine jouera sa 4e finale en Amérique latine sur les 6 fois où les pays de ce continent ont abrité le plus prestigieux des tournois de football. Auparavant, il y a eu cette finale perdue en Uruguay lors de la première édition en 1930 et bien sûr les deux consécrations en 1978 et 1986 à domicile et au Mexique respectivement. La dernière finale disputée par la sélection aux 14 Copa America remonte à 24 ans. Perdue face à... l'Allemagne, l'adversaire du soir, qu'elle avait retrouvé en 1990 pour la revanche de l'édition mexicaine. Un remake, un vrai, pour effacer la désillusion et les larmes versées par Diego Maradona en Italie à l'époque face à la Mannschaft de Jürgen Klinsmann qui avait brandi son 3e et dernier titre mondial. Pour la troisième fois dans l'histoire du Mondial, les deux protagonistes du soir vont animer la finale. Record absolu qui fait de cette affiche LE Classique par excellence devant Brésil - Italie. Ça sera aussi la 21e opposition tous matchs confondus (amicaux et officiels). La toute première remonte au Mondial suédois en 1958. Au total, le «Tango» totalise 9 victoires pour 6 défaites (plus 5 nuls) avec 28 buts inscrits et autant concédés. Cependant, ces données ne traduisent en aucun cas le rapport de force réel entre ces deux nations. Si en amical, les Argentins disposent d'un bilan favorable (8 victoires, 3 nuls, 3 défaites en 14 matchs), particulièrement sur le sol allemand (5 victoires, 2 nuls, 2 défaites, en 9 matchs), les Germaniques se montrent plus efficaces dans les «moments cruciaux», c'est-à-dire : en phase finale de CDM. Lors des 6 rencontres officielles, ils se sont imposés à 3 reprise (contre 2 nuls et 1 défaite), avec 11 buts marqués contre 5 encaissés. Le seul revers a été enregistré, comme précité, en 1986, à Mexico. Diego Maradona et ses partenaires l'avaient emporté 3-2. En revanche, les Sud-Américains s'étaient inclinés 1-0 en finale de l'édition 1990, quatre ans plus tard, à Rome. La plus récente confrontation dans le rendez-vous quadriennal s'est tenue lors de la défunte édition. Ce 3 juillet 2010 au Cap (Afrique du Sud), les héritiers de Mario Kempes s'en souviennent toujours. Drivée par «El Pibe de Oro», l'Argentine a essuyé une véritable claque en quarts face à la légion teutonne. Un 4 buts à 0 qui restera dans les annales, mais aussi dans les têtes. Au moment d'aborder la partie de ce soir, certains joueurs présents sur la pelouse du Maracaña se rappelleront aux bons (côté Nationalmannschaft) ou mauvais (côté Albiceleste) souvenirs. Onze des 23 Allemands qui sont au Brésil étaient également là en Afrique du Sud. Tout comme 9 des 23 Argentins qui avaient subi cette gifle.Le moment «M» pour l'Allemagne'En tout cas, Phillip Lahm, nanti de ses 112 sélections, sait pertinemment que le groupe est arrivé à «pleine maturité» après le long périple traversé. Depuis 2002 la «Die Adler» a toujours fini sur le podium au minimum sans pour autant être sacrée. Le moment est finalement venu' Le Bavarois pense que «oui» en déclarant : «Notre génération, avec ses qualités, sait ce dont il s'agit, elle s'est développée ces dernières années, elle a encore disputé une demi-finale de Championnat d'Europe il y a deux ans. On a toujours montré qu'on se préparait bien avant les grands tournois, et c'était le cas ici aussi». Le capitaine a ensuite soutenu: «On n'est qu'à une étape de notre grand rêve. Il n'y a qu'une chose à faire : être totalement concentré sur notre objectif, qui est en fin de ramener la Coupe en Allemagne, ce qu'on attend depuis si longtemps». À 30 ans, l'arrière droit est déjà un briscard dans une équipe très jeune qui ne manque pas d'atouts. Parmi les cartes de Joachim Löw, on retrouve le redoutable attaquant Thomas Müller son coéquipier au Bayern Munich. Avec 10 buts inscrits en 13 matchs de Coupe du Monde, ce joueur, d'à peine 24 ans s'est déjà hissé au rang des meilleurs. Connaissant la continuité et la constance du régimede cette «machine à gagner» qui est l'Allemagne, même le record battu récemment par son compatriote Miroslav Klose (un total de 16 buts en 4 phases finales de Coupe du Monde disputées) pourrait ne pas lui résister. Le Munichois n'est qu'à une seule réalisation de l'actuel meilleur buteur du tournoi, James Rodriguez (6 buts). Il aura donc la chance de soigner ses stat' et inscrire ce qui sera peut-être le but du titre. Mais (il y a toujours un «mais» quand, en face, il y a un certain Lionel Messi), les choses ne s'annoncent pas faciles. «J'ai déjà joué plusieurs fois contre lui, mes souvenirs sont plutôt positifs. Je n'ai pas encore perdu contre lui, en tout cas en match officiel. S'il passe un joueur, il faut qu'un autre joueur soit prêt à lui faire barrage, et si lui aussi est passé, le premier doit revenir», a affirmé Müller en ajoutant qu'il «il faudra défendre comme une équipe déterminée. Et il faudra défendre contre toute l'équipe d'Argentine, et ne pas se concentrer sur un seul joueur.» Il est vrai que la «Pulga» n'était pas en forme lors des deux dernières sorties et ne fait pas une «grosse» Coupe du Monde, mais le danger peut provenir d'autres joueurs de la troupe à Alejandro Sabella qui dirigera son dernier match à la tête de l'Argentine. La menace Di Maria plane aussi. Très en vue depuis le début du tournoi, le Madrilène a grandement contribué au parcours des siens. Absent lors de la demie face au Pays-Bas, en raison d'une blessure à la cuisse contractée en quarts, l'ailier avait laissé «Léo» orphelin. Ses débordements et ses dribbles devraient faire beaucoup de bien à l'équipe. Vendredi, il a retouché le ballon à l'entrainement. Il devrait donc être opérationnel pour la mission de ce soir. À 100% ' On le saura lorsqu'il touchera ses premiers ballons. Ce qui est sûr, c'est que l'Argentine devra jouer ce soir et non se contenter de procéder par contres comme lors des matchs précédents. Face à l'attaque la plus prolifique de l'histoire du Mondial (223 buts inscrits en 18 participations devant le Brésil 221 réalisations), Javier Mascherano et consorts ne pourront pas faire le dos rond longtemps. In fine, il est utile de signaler l'impressionnant dispositif de sécurité, le plus gros des 20 éditions, réservé pour cette finale. Plus de 26 000 policiers seront dépêchés sur les lieux dont pas moins de 3 000 devant l'enceinte du Maracaña. Les manifestants anti-Coupe du Monde se feront certainement entendre. Des affrontements ne sont pas à exclure.M. T.



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