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Allal Boutheldja P/APC de Sidi Moussa, invité du Forum Wakt El Djazair: «La démocratie représentative d'abord»



Alors que le ministère de l'Intérieur appelle les maires à aller vers une démocratie participative dans la gestion des communes, celle-ci ne semble pas être une priorité pour la majorité des P/APC.Ces derniers proposent en contrepartie d'appliquer la démocratie représentative dans leur gestion, notamment sur le plan financier. Le P/APC de Sidi Moussa, M. Allal Boutheldja, lors de son passage au Forum Wakt El Djazair, a affirmé dans ce contexte que «le moment est venu de refléter les acquis de la démocratie représentative, dans la gestion des assemblées populaires communale. Nous ne pouvons pas parler de démocratie participative, alors que le code communal lui-même, et même celui de la wilaya, n'ont pas défini les règles claires pour l'application de la démocratie représentative». M. Boutheldja ne voit pas «quel est l'avantage de la démocratie participative alors que le maire n'arrive pas à exercer son autorité car cette dernière est supprimée par le contrôleur financier de la wilaya». Il faut savoir aussi, ajoute-t-il, que «c'est le maire qui sera responsable à la fin, d'une décision dans laquelle il n'a pas toutes les prérogatives. Malheureusement, cela est confirmé par expérience».
L'autorité locale, une obligation
Afin de régler tous types de problèmes dans la gestion de sa collectivité, le président de l'Assemblée populaire communale de Sidi Moussa a appelé pour donner toute l'autorité au maire, qui est jusqu'à présent sous l'autorité du wali délégué et du wali. Selon lui, «si cette situation ne change pas, la commune se dirigera vers la faillite, surtout sur le plan financier». Pour l'invité du Forum, «le contrôleur bloque arbitrairement le développement de la commune. Et il n'est pas raisonnable de penser que le maire exerce un tiers des prérogatives président». La solution, selon l'invité du Forum de Wakt El Djazair, est d'injecter de nouveaux textes consistants dans le code communal, qui seront les éléments de base de la gestion de la commune, ajoutant sur ce point que «le code communal est inchangé depuis de longues années». Pour lui, «il faut que le ministère de l'intérieur sache que le maire ne pourra rien changer dans sa commune, ni dans sa gestion ordinaire, et encore moins dans la création de la richesse et des activités économiques, souhaitées par les pouvoirs publics». Il a appelé à «la mise en disposition de moyens juridiques et matériels pour assurer l'exercice effectif de l'autorité du maire». Dans ce contexte, le maire de Sidi Moussa a insisté sur la nécessité d'activer la police communale, ce qui garantira le respect de la loi et des procédures approuvées par l'Assemblée populaire. La police communale, selon lui, et à titre d'exemple seulement, est «un outil efficace pour faire face au chaos de l'urbanisation, et la prolifération des déchets ménagers et solides. Elle peut aussi lutter, de l'avis du maire, contre tous les phénomènes négatifs qui nuisent à l'environnement, en fonction de la spécificité de chaque commune».
Par ailleurs, le même responsable a également appelé à la nécessité de réduire les procédures de légalisation des délibérations de l'Assemblée populaire communale au niveau de la wilaya.
«Une procédure qui entrave la performance de l'APC, surtout que les PV doivent être approuvés par les élus locaux, eux qui représentent avant tout et en tout le peuple». «Les plus hautes autorités du pays doivent faire preuve de volonté politique pour reconsidérer le maire, auquel on endosse tous les échecs». Cependant, il a donné l'exemple en déclarant qu'«à la rentrée scolaire, les médias ont cité les déclarations de la ministre de l'Education nationale sur le succès de la rentrée scolaire.
Ce succès est attribué à la ministre et à son secteur, bien que le fonctionnement des écoles primaires relève de la compétence de la commune». Pour lui, «lorsque des défauts apparaissent plus tard dans les infrastructures, le maire devient le coupable, ce qui signifie la gloire au ministre et le châtiment au maire».
Logements sociaux, scolarité des enfants, un grand manque
Le maire de Sidi Moussa, M. Allal Boutheldja, a affirmé, lors de son passage au Forum Wakt El Djazair, que la localité de Ouled Allal, dans la commune Sidi Moussa, a bénéficié de 500 subventions de logement, qui rentrent dans le cadre d'une formule d'aide similaire au soutien au logement rural. Le responsable a expliqué que «le quota avait été octroyé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors de sa récente visite aux habitants du quartier de Ben Talha, situé dans la commune voisine de Baraki.
Et ce, avant que le wali de la capitale ait décidé de le transformer cette tranche d'habitations à la commune de Sidi Moussa dans les prochains jours».
Le premier responsable de la municipalité de Sidi Moussa a révélé aussi, que sa commune avait bénéficié de 50 logements dans la formule «social» en 2001, tandis qu'elle avait bénéficié également d'un quota de 80 logements en 2015.
Il précise, dans ce cadre, que ce quota de logements est insignifiant. Les membres de l'Assemblée populaire communale estiment aussi, que ce quota est insuffisant, comparativement au nombre de demandes déposées au niveau de la commune.
Pas moins de 4000 dossiers de demande de logement social ont été enregistrés. En ce qui concerne le logement participatif, le même responsable a expliqué que la commune de Sidi Moussa avait bénéficié de 200 logements en 2001, notant en même temps que l'APC n'exerçait pas son droit d'exploiter ses propriétés, afin de réaliser de grandes parts de logements dans la wilaya d'Alger.
70 % des élèves sans transport scolaire
Lors de son intervention au même Forum, Mme Houria Dar El-Beida, membre de l'Assemblée populaire communale de Sidi Moussa, appelle à répondre à de nombreuses nécessités, dont ne bénéficient pas beaucoup de citoyens, notamment en ce qui concerne le secteur de l'éducation nationale, qui souffre du problème de la surcharge, du transport et des cantines, sans oublier le secteur de la sécurité sociale, qui est en manque aussi de nombreux mécanismes, qui permettent aux assurés sociaux d'obtenir facilement leurs documents. Dans le secteur de l'éducation, la même responsable a expliqué que la commune compte en tout 15 écoles primaires, 5 écoles secondaires et 2 lycées. Mais ces établissements sont insuffisants pour les besoins de la commune. Elle précise que certaines classes, notamment primaires, ont atteint le nombre de 50 élèves. L'autre problème qu'elle a abordé, c'est le manque flagrant des cantines scolaires. Et les enfants souffrent en la matière, en particulier pour ceux qui vivent dans des régions éloignées du centre-ville. Pour le transport aussi, c'est la catastrophe car, ajoute-t-elle, «les quatre bus de transport scolaire disponibles ne répondent même pas à 30 % de la demande de la commune».
Selon une étude réalisée par ses services en 2015, la même responsable affirme que la commune de Sidi Moussa a besoin de 13 bus pour transporter tous les élevés de la région. Mme Dar el Beida a déclaré que, «malgré les efforts importants déployés par les autorités locales pour faire face aux préoccupations des citoyens, plusieurs problèmes se posent encore, notamment en ce qui concerne le dossier d'assurance sociale CNAS, CASNOS», qui restent, selon elle, «toujours absent de la commune Sidi Moussa jusqu'à ce jour». L'absence de ces services a rendu difficile l'accès aux documents. Dans ce contexte, elle appelle à «la nécessité de développer un programme communal, similaire au logiciel utilisé pour les documents biométriques, ce qui permettrait de faciliter d'avoir localement les documents de la sécurité sociale».


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