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Ali Benflis créera un parti politique




Ali Benflis créera un parti politique
Amirouche YazidSur les conditions dans lesquelles s'est déroulé le scrutin dont les résultats officiels, annoncés dans l'après-midi d'hier par le ministre de l'Intérieur, lui attribuent la seconde place derrière Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis n'a pas été avare en critiques, parfois acerbes, y compris envers le président réélu. «Les résultats proclamés ont été préparés et organisés par l'alliance de trois acteurs : la fraude, l'argent sale et certains médias payés pour la mission», déclare Benflis. Il a aussi évoqué le rôle qu'auraient joué certains départements ministériels, concernés par l'une des étapes du processus de vote. Sur sa lancée de dénonciation, le candidat Ali Benflis a accusé le Conseil constitutionnel, qui a été «un partenaire dans la fraude et coupable d'avoir failli à sa mission». Le conférencier reproche au Conseil constitutionnel d'avoir validé «la candidature de Bouteflika, alors qu'il ne dispose pas de ses capacités physiques et mentales».L'ex-secrétaire général du FLN n'a pas été tendre par ailleurs avec des partisans de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, qui ont usé et abusé de leurs responsabilités à la tête des institutions de l'Etat. L'administration locale, partie principale dans l'encadrement de l'opération, n'a pas été épargnée par Ali Benflis. Ce dernier avertit cependant quant aux conséquences lourdes de la fraude. Car, Ali Benflis est convaincu que «la fraude n'offre pas mieux qu'une fausse légitimité», ajoutant qu'elle est «l'expression d'une peur et de panique». Pour le malheureux candidat à la magistrature suprême, qui précise que sa contestation prendra «les formes politiques légales», «le système a prouvé son incapacité à répondre aux aspirations des citoyens». Evoquant une impasse totale du système, Benflis s'inquiète de voir «la République passer à une gestion par procuration. Ce qui menacerait la sécurité du pays». S'inscrivant dans l'après-présidentielle, Ali Benflis a indiqué «que le changement ne peut s'opérer qu'à travers une mobilisation populaire et pacifique», relevant que «l'alternative démocratique doit être consensuelle, organisée et pacifique». Et c'est à partir de là qu'il a révélé son intention et sa détermination de créer un «nouvel espace politique organisé dans lequel se réuniront tous ceux qui ont cru et adhéré à mon projet».Autrement dit, le parti d'Ali Benflis serait déjà en gestation. Il s'appuiera, selon l'orateur, sur «la dynamique créée durant la campagne électorale de la présidentielle 2014, ainsi que l'adhésion suscitée par le projet du ?'renouveau national''». L'expérience de cette campagne électorale fait-elle dire à Ali Benflis qu'un appareil politique lui a manqué dans la bataille de la présidentielle 'L'annonce a été par ailleurs fortement applaudie par les partisans de Benflis nombreux sur les lieux de la conférence de presse.A. Y.







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