L'ex-leader du front islamique du salut (FIS), parti dissous en 1992, fait une nouvelle fois parler de lui. Alors qu'il lui est interdit d'effectuer toutes déclarations publiques, Ali Belhadj a dénoncé, lors d'une interview accordée à Tsa, l'adoption récente de la loi sur les partis politiques et notamment l'interdiction de son ancien parti à revenir sur la scène politique nationale. Il a déclaré lors de cette interview : « L'article 4 exclut le retour du FIS, dirigeants et militants, qu'on dit impliqués dans la tragédie nationale. Or, il n'y a que la justice' et il faut qu'elle soit libre et indépendante'qui peut faire porter une telle responsabilité à quelqu'un et ainsi le priver de ses droits civils et politiques. ».Poursuivant son argumentaire, Ali Belhadj profitera à cette occasion de remettre en cause son ex-parti, dans les terribles évènements de la décennie noire, une remise en cause qui semble bien étonnante pour celui qui prônait il y a maintenant 18 ans, le combat par les armes pour accéder au pouvoir. Selon l'ex-chef du front islamique du salut, la démocratie n'est pas une religion, et la considérer comme telle serait un « extrémisme ». Selon lui, « l'Islam propose un système de gouvernance, un système social et économique » a t-il en outre ajouté. Il conclura enfin par cette phrase : « C'est pour cela que je vous disais que c'est un problème d'idées. On doit s'asseoir et débattre ensemble. » Ali Belhadj propose aujourd'hui un débat d'idée : Une déclaration empreinte de sincérité ou révélatrice d'un double discours ' La question reste ouverte.
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Posté Le : 18/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Riad
Source : www.reflexiondz.net