Algérienne des eaux : Grève cyclique de deux jours

Les travailleurs de l'Algérienne des eaux (ADE) dans la wilaya de Béjaïa sont entrés en grève hier pour deux jours renouvelables chaque semaine.Le mouvement est lancé par la section syndicale UGTA qui a soumis à l'employeur trois revendications qu'elle qualifie de «légitimes». La revendication de la revalorisation de la grille des salaires a été rejetée par la direction générale de l'entreprise qui lui a réservé un «refus inexpliqué», selon le syndicat. Les grévistes attendent aussi de la tutelle l'amélioration de leurs conditions de travail et réclament que leur unité bénéficie d'une subvention d'Etat. Un sit-in a été tenu le 16 juin dernier devant le siège de la direction générale à Alger et a été suivi d'une réunion avec les responsables de l'entreprise en présence des représentants du syndicat de l'entreprise.
L'installation d'une commission paritaire, pour proposer une nouvelle grille des salaires, a donné satisfaction pour le syndicat avant que la section de Béjaïa ne se montre déçue des suites qui lui ont été réservées. Elle souligne n'avoir été destinatrice d'«aucune information sur l'évolution des travaux» de cette commission. L'occasion de la visite du secrétaire général du ministère des Ressources en eau, le 30 septembre dernier, a été saisie pour s'enquérir du sort de la commission paritaire. «Ce dernier nous a informés que la grille n'est pas à l'ordre du jour», écrit, dans son dernier communiqué, la section syndicale qui évoque une «situation douteuse et non transparente de la part de la direction générale et du syndicat national». La section, qui constate qu'elle est face à un «fait accompli», dit être «une fois de plus confrontée à un mur malgré les divers combats menés depuis le 19/06/2019».
Ce sont, pour elle, autant d'arguments qui justifient sa décision de «prendre des décisions radicales» à travers la grève cyclique enclenchée hier.