Algerie - Apiculture

Algérie (Wilaya de Ghardaia) - Apiculture: La filière en plein essor face aux défis de modernisation


Algérie (Wilaya de Ghardaia) - Apiculture: La filière en plein essor face aux défis de modernisation
La filière apicole connaît un essor considérable dans les différentes oasis et palmeraies de la wilaya de Ghardaïa, grâce à une flore mellifère abondante et diversifiée dans les nouveaux périmètres agricoles, qui assure une disponibilité quasi permanente en pollen et en nectar tout au long de l’année.

Parmi les principales plantes mellifères de la région figurent les vergers d’orangers et de citronniers, les palmeraies, la flore sauvage variée, les roseraies et diverses autres cultures, offrant une palette riche d’arômes et de saveurs au miel produit localement.

«Conscients de son importance et du revenu qu’elle peut générer, notamment à travers la vente du miel, les agriculteurs de Ghardaïa accordent une attention particulière à cette filière, malgré le manque de savoir-faire et l’insuffisance de l’encadrement technique», a affirmé Ishak, un apiculteur de la localité d’El Atteuf.

L’apiculture à Ghardaïa bénéficie d’un «bel avenir» grâce aux investissements dans les nouveaux périmètres agricoles et au développement d’un tapis végétal riche en plantes naturelles et spontanées telles que le thym, l’euphorbe, le romarin, la lavande ou l’armoise, a-t-il précisé.

De plus en plus de jeunes, notamment universitaires, s’intéressent à cette activité pour améliorer le revenu familial et préserver la richesse apicole, tout en contribuant à atténuer la désertion des abeilles qui affecte plusieurs régions.

Ils plaident également pour la modernisation de la filière et la formation d’un encadrement technique qualifié et adapté aux nouvelles pratiques.

Entre 2003 et 2025, le nombre de ruches est passé de 34 à 2.228 sur l’ensemble de la wilaya, a révélé Khaled Djebrit, ingénieur en chef des services agricoles (DSA) de Ghardaïa, ajoutant que la production devrait atteindre environ 75 quintaux de miel d’ici la fin de l’année.

Initialement considérée comme une activité complémentaire pour les agriculteurs, l’apiculture est passée d’un élevage traditionnel artisanal à faible productivité à des ruches modernes, avec des apiculteurs organisés en associations pour optimiser la production et assurer une meilleure rentabilité.

Pour maximiser le rendement, les apiculteurs pratiquent la transhumance, déplaçant les ruches vers des ruchers situés dans les wilayas du nord (Djelfa, Médéa, Blida…), afin d’exploiter pleinement les abeilles et garantir une production optimale, a expliqué l’ingénieur en chef de la DSA.

Grâce à ses richesses en plantes mellifères, l’apiculture contribue aujourd’hui à l’amélioration des revenus des populations rurales, à la création d’emplois par le développement d’unités modernes d’extraction et de conditionnement du miel, et à la constitution d’un cheptel apicole local de qualité.

Les spécialistes soulignent que le développement durable de la filière repose sur la préservation de la biodiversité, la lutte contre la pollution, l’extension des plantations, le reboisement, la modernisation des techniques et l’organisation des apiculteurs en coopératives pour renforcer la compétitivité et la rentabilité de ce secteur stratégique.

Photo d'illustration. El Watan

R. S.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)