Algérie - Un projet pilote dans le cadre de la coopération algéro-japonaise: Tipasa, des récifs artificiels pour soutenir la pêche

Quatre sites pilotes ont été retenus pour l’implantation expérimentale de récifs artificiels dans le cadre de la coopération scientifique entre l’Algérie et le Japon. Les opérations auront lieu dans les wilayas de Tipasa, Tizi Ouzou, Skikda et Oran, sous la supervision d’un expert japonais de l’Agence de coopération internationale (JICA) qui accompagnera les différentes phases du projet.

Les responsables algériens du secteur de la pêche, en coordination avec leurs homologues japonais, veilleront au suivi et au développement de cette initiative, considérée comme une nouvelle opportunité pour dynamiser l’activité halieutique.

A Tipasa, le site choisi se situe à l’extrémité ouest de la wilaya, dans la commune de Damous. Le projet vise, dans un premier temps, à soutenir les zones rurales à travers la création de récifs artificiels favorisant la reproduction des espèces marines.

Une expérience antérieure d’implantation de récifs artificiels avait déjà été tentée par l’association Marenostrum de Cherchell, composée de jeunes universitaires. Plusieurs initiatives ont été menées à l’ouest et à l’est du littoral de Tipasa, mais elles se sont heurtées à des avis défavorables du Comité national scientifique des récifs artificiels.

Malgré cela, l’association avait persévéré, allant jusqu’à utiliser la carcasse d’une voiture comme récif expérimental dans une commune de la daïra de Cherchell, initiative finalement abandonnée pour des raisons environnementales. Une autre tentative avait eu lieu au large de la crique de Tizirine, mais le projet fut rejeté en raison de la force des courants.

L’association a depuis renouvelé l’expérience en choisissant un nouvel emplacement au large de la grande plage de Tizirine, en attente d’un nouvel avis du Comité scientifique.

L’association a également expérimenté différents matériaux pour la fabrication de récifs, avant d’opter pour le béton et des structures métalliques en U, I ou H, jugées comme «les seuls matériaux fiables et utiles», selon son responsable.

Afin de relancer le projet conformément aux accords de coopération scientifique algéro-japonaise, le directeur de la pêche de Tipasa a convié les membres de l’association Marenostrum à une séance de travail, en présence du directeur de l’environnement. L’objectif est d’accélérer l’implantation des récifs artificiels dans la wilaya, tout en respectant la législation en vigueur et la préservation du milieu marin.

Photo: Le projet sera fait dans le respect des textes de loi pour préserver l’environnement

M’hamed H.