Algérie - A la une

Algérie-UE
Dans l'entretien qu'il a accordé à la "The Parlement Magazine"(revue du Parlement européen), le ministre du Commerce, Amara Benyounès, semble avoir bien tiré la sonnette d'alarme sur le plan économique vis-à-vis d'un manque de fluidité de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE)."L'accord d'association n'a pas eu l'effet escompté de promouvoir les exportations hors-hydrocarbures et d'attirer l'investissement étranger", a-t-il affirmé. Le ministre a souligné que depuis l'entrée en vigueur de cet accord (2005), c'est l'UE qui a profité à travers un déséquilibre structurel de la balance commerciale en "faveur de l'UE et un attrait "timide" des IDE européens, notamment ceux orientés vers l'exportation dans les branches industrielles et filières agroalimentaires. Ainsi, M. Benyounès rejoint l'opinion publique économique algérienne qui ne cesse de critiquer cet accord après une décennie de mise en application. Un bilan d'échec et un diagnostic qui lèse beaucoup l'Algérie. Ce maigre bilan mérite d'être discuté. "Il est, par conséquent, nécessaire de ''défroisser'' le volumineux dossier de cet accord d'association pour en faire une lecture critique, nécessaire pour comprendre dans quelle mesure il participe à consolider ou à fragiliser le processus de développement mis en ?uvre depuis la fin du Plan d'ajustement structurel (PAS).Il est dit que l'Algérie ne réalise pas ses ambitions de développement économique avec les pays européens. La réémergence des pays de l'Europe centrale et orientale dans le commerce s'est traduite par une forte progression de leurs exportations et leurs investissements, ceux-ci se sont faite au détriment des autres partenaires de l'UE, plus singulièrement l'Algérie dont les autorités, par la voix du ministre du Commerce, viennent de s'apercevoir que cette association ne reflète plus les données économiques nationales et le contexte économique régional et mondial. Malheureusement, l'élargissement de l'UE aux pays de l'Est, tel qui est aujourd'hui maintenu, va sans doute accentuer l'hétérogénéité des pays périphériques.Il faut bien comprendre que l'Algérie, en s'accordant avec ce partenariat européen, visait à s'incruster progressivement dans l'économie mondiale, un prélude à son adhésion à l'OMC. En effet, la mondialisation est un processus qui a pour objet de donner au monde une nouvelle configuration à travers une nouvelle restructuration devant passer obligatoirement par la constitution de regroupements régionaux visant à faire face à ce processus irréversible. C'est dans ce cadre que l'Algérie a signé l'accord d'association avec les pays de l'UE. Mais le moment est venu de poser la question sur l'opportunité sociale et économique de ce partenariat. Il s'agit de faire une approche précise des clauses d'un tel accord, en ce qui concerne les IDE, les tarifs douaniers, la mise à niveau des entreprises et surtout les principaux éléments de l'accord à travers le principe gagnant-gagnant.


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