Algérie - Transport Divers

Algérie - Transports: Un secteur à revoir de A à Z par Amar Ghoul, ministre du transport



Algérie - Transports: Un secteur à revoir de A à Z par Amar Ghoul, ministre du transport




Le ministre des Transports, Amar Ghoul, n'a pas été, hier, complaisant, en évoquant des problèmes qui minent le secteur des transports en promettant toutefois d'y remédier en concertation avec tous les acteurs concernés.

Amar Ghoul, dans une allocution, a affirmé, à l'occasion d'une réunion organisée à l'hôtel El Aurassi, à Alger, pour discuter des recommandations des assises nationales des transports qui ont eu lieu le mois de décembre dernier, que son secteur doit désormais être réorganisé, revu et corrigé.

En fait, le constat du ministre est plus qu'alarmant, ce qui dénote clairement qu'il y a absence de stratégie des responsables en charge de ce secteur névralgique depuis au moins une décennie.

Les infrastructures portuaires, aéroportuaires, les gares maritimes, les gares routières, les routes, le transport. Tout doit être corrigé, de l'avis de Amar Ghoul qui découvre les vertus du dialogue avec tous les «partenaires» qui ont été exclus dans un passé récent, à l'image des syndicats autonomes ou des représentants de la société civile.

Le ministre des Transports a fait état hier de problèmes inextricables auxquels fait face le citoyen tous les jours en matière de transport notamment.

«97% du transport de voyageurs et de marchandises passent par les routes, ce qui a provoqué la situation que nous connaissons tous, à savoir des bouchons interminables», a indiqué le ministre.

Ce dernier dira, à titre d'exemple, que dans la capitale 4 millions de véhicules entrent et sortent alors que l'infrastructure routière ne peut contenir réellement que 100.000 véhicules.

L'écart est tellement important que tous les axes routiers d'Alger sont bouchés, en particulier au moment des heures de pointe.

Le parc automobile a atteint 8 millions de véhicules et atteindra à ce rythme, en 2025, quelque 20 millions de véhicules, selon Amar Ghoul qui a mis en relief toute la nécessité de trouver des solutions urgentes à ce problème.

«Il faut créer un climat favorable pour améliorer le service des transports», a déclaré Ghoul qui souligne que cela passe inéluctablement par le développement du rail en Algérie.

Le ministre, qui reconnaît que des erreurs ont été faites en matière de politique de transport dans notre pays, plaide pour leur correction en défendant cependant ce qui a été réalisé jusqu'ici en matière d'infrastructures.

Le développement du chemin de fer doit être une priorité, estime Amar Ghoul qui soutient qu'il n'est plus possible de continuer dans la même voie.

Les assises nationales, qui ont été organisées la fin de l'année dernière, ont permis de soulever toutes les problématiques du secteur, ajoute le ministre qui fait état de résultats tournant autour de trois phases: à savoir des «préoccupations urgentes», des «préoccupations à moyen terme» et des «préoccupations à long terme».

Il faut savoir que les assises, les premières de ce type depuis l'indépendance, avaient regroupé tous les acteurs concernés par le secteur, notamment les services de sécurité, la Protection civile, les syndicats (UGTA et SNAPAP), les cadres des différents ministères, des associations, etc.

25 ateliers ont été organisés durant une vingtaine de jours pour identifier les problèmes et faire des recommandations.

Le ministre a assuré hier que les recommandations, une fois finalisées, vont être présentées devant le gouvernement. Amar Ghoul a menacé par ailleurs de sévir contre ceux qu'il a qualifiés de «responsables qui ne sont pas responsables».

«La gestion dans l'anarchie, c'est fini», a-t-il déclaré non sans appeler ceux qui ne sont pas à la hauteur de leur mission à quitter le secteur.

«Des mesures courageuses et rapides» doivent être prises dans les grandes métropoles, assure le ministre des Transports qui annonce l'installation prochaine d'autorités de régulation notamment en matière de suivi et de contrôle du secteur. Amar Ghoul, évoquant les accidents de la circulation, a annoncé également que tout le système du permis de conduire sera revu.

«Il faut que le système du permis de conduire réponde aux standards internationaux et revu de A à Z», dira en substance le ministre des Transports qui annonce dans le même cadre que les autorisations d'exploitation des lignes de transport ne seront plus délivrées à tort et à travers mais sur la base d'étude des dossiers.

Amar Ghoul, qui reconnaît que la tâche n'est pas facile, promet de «révolutionner» le secteur des transports… après les élections présidentielles, bien sûr.


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