Algérie - AGRO-ALIMENTAIRE

Algérie (Tizi Ouzou) - Cap sur la culture du colza



Algérie (Tizi Ouzou) - Cap sur la culture du colza


La Chambre d'agriculture de la wilaya de Tizi-Ouzou a organisé, jeudi, une rencontre régionale sur l'itinéraire technique de la culture du colza, au niveau de l'Institut technique moyen agricole spécialisé (Itmas) de Boukhalfa avec la participation de plusieurs intervenants tels que le CNIF Céréales, l’Itmas, la DSA de la wilaya de Tizi-Ouzou, l'Institut technique des grandes cultures de Sétif (ITGC) et Genesis Seeds Algérie, filiale de la compagnie allemande spécialisée dans l'importation et la commercialisation de produits agricoles.

Des agriculteurs des wilayas de Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès ont été conviés à cette journée technique de vulgarisation animée par des experts tunisiens qui ont présenté des communications spécialisées dans la culture du colza.

Les ingénieurs tunisiens, pays possédant une expérience avérée dans le domaine, ont expliqué les différentes étapes de la culture de cette espèce céréalière avec démonstration in situ du maniement du semoir qui exige des réglages spécifiques.

Cette rencontre vient dans le sillage de celle organisée au début du mois d'octobre dernier à l'Itmas de Boukhalfa ayant regroupé plusieurs acteurs concernés et qui a débouché sur la signature d'une convention entre la Chambre d’agriculture de la wilaya de Tizi-Ouzou et l’institut technique moyen agricole spécialisé de Boukhalfa, selon M. Benadelaziz T., secrétaire général de ladite chambre consulaire. Une parcelle de 4 hectares a été dégagée au niveau de cet établissement de formation pour le lancement, à titre expérimental, de la culture du colza.

«Il s'agit d’une opération pilote dont l'objectif est de promouvoir la culture de ces graines oléagineuses auprès des agriculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou. Une expérience dans le domaine a été lancée, l'année dernière, par un agriculteur de Draâ-el-Mizan (une zone céréalière du sud de la wilaya, ndlr) qui a lancé deux exploitations avec un rendement encourageant de 19 quintaux à l'hectare», ajoutera M. Benabdelaziz.

Pour sa part, Benali Abdelghani, président du Conseil national interprofessionnel des céréales (Cnif) rappellera que «cette expérience rentre dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du ministère de l’Agriculture et du Développement rural visant le développement des cultures stratégiques comme le maïs, la betterave sucrière et le colza qui est une culture adaptée à notre pays. Des essais concluants ont été menés en 2020».

«L'ITGC et le Cnif céréales déploient des efforts pour booster la culture du colza avec la mise à disposition de l'équivalent de 25.000 hectares de semences», appuiera le président du Conseil national interprofessionnel des céréales, estimant qu'il y a un engouement particulier de la part des agriculteurs pour développer cette culture stratégique pour laquelle les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif d'aide et d'encouragement.

«Des primes de rendement à l'hectare allant de 1.500 DA à 2.000 DA iront, respectivement aux agriculteurs travaillant à titre individuel ou à ceux engagés dans des coopératives», rappellera le président du Cnif céréales.

De son côté, Nasr Eddine Louahdi, directeur de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) de Sétif reviendra sur les objectifs du mécanisme d’aides et d’encouragements à la culture du colza qui a été mis en place par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), qui selon lui, «vise l'organisation et l’encouragement de la filière et des cultures oléagineuses dans l’objectif de minimiser la facture d’importation des huiles alimentaires».

Et d'expliquer qu'il est attendu de ce dispositif de «définir, réglementer et ordonner la relation entre les acteurs intervenants dans la filière, agriculteurs, transformateurs, ainsi que le marché des intrants et la commercialisation du produit. Un contrat entre l’agriculteur et le transformateur, lié par une convention avec le MADR sur la base de laquelle l’agriculteur est assuré d’écouler son produit».

Il est permis, dans le cadre du même dispositif, l'accès des agriculteurs aux intrants au niveau des Coopératives des céréales et légumes secs (CCLS). Ils auront, en outre, le droit à un accompagnement technique et un encadrement de la part des comités locaux de suivi installés au niveau de toutes les wilayas, selon le même intervenant.

Il expliquera que dans le cadre du programme tracé par le MADR pour le développement rural 2020-2024, qu’un projet pilote d’une superficie de 3.500 ha a été lancé, projet qui prévoit l’emblavement de 40.000 ha pour cette 2e année.

S'agissant de la répartition de cette culture sur le territoire national, le directeur de l'Itgc de Sétif indiquera que ladite opération se fera sur la base des zones d’adaptation.

«Toutefois, soulignera-t-il, l’ensemble des régions du pays sont concernées par cette culture.»

L’objectif, assure-t-on, à travers, le développement de cette culture stratégique, est de réduire la facture d'importation de la matière première nécessaire à la fabrication de l'huile de table.



S. A. M.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)