Algérie - Ornithologie

Algérie - SADEG D’EL TARF: Une entreprise protège aussi les cigognes



Algérie - SADEG D’EL TARF: Une entreprise protège aussi les cigognes


El Tarf est un territoire où la nature est protégée et nous devons éviter de détruire les nids de cigognes construits par ces oiseaux sur les pylônes à l’origine des courts-circuits qui provoquent des coupures de courant», a déclaré à El Watan le nouveau directeur de la Sadeg d’El Tarf, Medjahed Abderahmane, en réponse à une question sur les projets en cours.

Il y a 20 ans, Sonelgaz avait lancé dans la région un programme d’installation de 500 berceaux pour nids de cigognes. Le berceau est une structure en barreaux métalliques en forme de verre ballon qui est placée au sommet du pylône pour éloigner les brindilles du nid des câbles électriques. L’échassier trouvera ainsi toute faite l’assiette pour construire son nid.

On sait plus très bien ce qu’il est advenu de ce programme, mais on peut constater que nombre de nids ont explosé depuis une vingtaine d’années. Pas un support, une cheminée, tout ce qui s’élance vers le ciel ne sont squattés par l’oiseau blanc et noir qui, du reste, a donné ses couleurs aux villes dont il embellit l’image.

En effet, il se trouve que contrairement à l’Europe qui s’en plaint, particulièrement dans le nord-est de la France et l’Allemagne, où l’oiseau jouit de la vénération de la population pour la place qu’il occupe dans ses légendes et sur ses cheminées, la cigogne autrefois présente toute l’année a frôlé la disparition.

Alors que sous nos latitudes, l’espèce qui ne venait qu’au printemps pour nicher et y rester tout l’été pour élever rapidement ses cigogneaux avant le grand départ de l’automne, ses effectifs sont en hausse surtout autour des zones humides, car l’oiseau est friand de batraciens qui sont son mets préféré. On voit même des nids qui restent occupés durant l’hiver.

Changement climatique? Disponibilité alimentaire? Les deux?

Les scientifiques s’intéressent peu à ce voisin très proche de l’homme et qui caquette bruyamment pendant la sieste estivale. On ne connaît par leur nombre parce que contrairement aux autres oiseaux qu’on dénombre régulièrement, la cigogne, pourtant aisément observable, est oubliée dans les recensements.

Une donnée indispensable pour la Sadeg qui se dit citoyenne et qui a donc le double défi d’assurer une alimentation régulière à ses (122 16 ?) abonnés dans une wilaya qui compte plus de 450.000 habitants et de préserver une population de cigognes blanches qui a choisi, bien avant l’homme du reste, de s’installer en territoire protégé, du moins en théorie.

Pour le directeur de la Sadeg El Tarf qui s’exprimait lors d’une journée porte ouverte sur les formules de paiements des factures par Internet, l’une des priorités de son secteur est de protéger et sécuriser les 4.400 km du réseau électrique.

Cependant, précise-t-il, il faut que nos abonnés, notamment les administrations, les communes et l’ADE, comprennent que les créances de la Sadeg estimées à 1.400 millions de DA sont un obstacle à la concrétisation des projets.




Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration de l'article

Slim Sadki
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