Algérie - RECENSEMENT GÉNÉRAL AGRICOLE À AÏN TÉMOUCHENT: Plus de 1,2 million d’exploitations concernées

Le coup d’envoi officiel du recensement général agricole a été donné hier par le wali de AÏn Témouchent, Mohamed Moumène, à partir de l’exploitation agricole privée Abdi-Hamid, dans la commune de Terga, en présence de M. Ahmed Badani, directeur central des systèmes d’information, des statistiques et de la prospective auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Cette opération, décidée par le ministère de l’Agriculture et du Développement agricole sous le slogan “Tous ensemble pour une meilleure connaissance et un accompagnement efficace, l’avenir de notre nourriture avec nos mains, écoute, recensement et progrès”, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du secteur agricole 2020-2024, vingt ans après le dernier recensement effectué, rappelons-le, en 2001.

Cette opération, pour laquelle plus de 1.700 agents recenseurs ont été mobilisés et formés, concernera 1,2 million d’exploitations agricoles éparpillées à travers le territoire national.

“Le choix de la wilaya de Aïn Témouchent comme wilaya pilote n’est pas fortuit, eu égard aux capacités agricoles et animalières colossales qu’elle recèle”, a indiqué le représentant du ministère de l’agriculture, qui a ajouté que celle-ci sera suivie par cinq autres wilayas pilotes, avant qu’elle ne soit généralisée sur tout le territoire national.

Selon ce dernier, l’objectif principal de ce recensement national de l’agriculture et de l’élevage est de mettre à jour les données existantes sur les capacités et les besoins des fellahs.

“Nous allons toucher chaque fellah avec l’accompagnement de la Chambre nationale de l’agriculture au niveau de toutes les wilayas. Ce qui caractérise ce recensement, c’est l’utilisation des nouvelles technologies par le biais des tablettes à la faveur d’un travail de coordination avec le Premier ministère. Les informations collectées par les agents recenseurs seront envoyées directement au Datacenter du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, avec une localisation géographique de chaque exploitation agricole qui permettra d’avoir une cartographie de tous les endroits des exploitations agricoles avec l’identification des différentes filières agricoles qui feront l’objet d’analyses de l’agriculture complémentaire.”

“Ce qui nous intéresse, c’est l’après-production, c’est-à-dire la transformation dans le but de programmer des investissements dans ce sens, dans le cadre de la numérisation et ce, pour une économie forte”, a précisé M. Ahmed Badani, qui a en outre annoncé le lancement d’une plateforme numérique qui permettra à l’investisseur de formuler directement sa demande sans se déplacer, au même titre que le lancement de l’Office national du développement de l’agriculture dans le Sud (Odas).

De son côté, Ghali Boulenouar, directeur des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que le but principal de ce recensement est de mettre à jour les capacités agricoles, une maîtrise des indices agricoles et économiques sur lesquels sera bâti l’avenir de la planification de l’agriculture pour permettre d’assurer la sécurité alimentaire et, par ricochet, de réduire la facture des importations alimentaires, sachant que l’agriculture est désormais perçue comme l’alternative aux hydrocarbures.

L’opération, qui s’étalera sur trois à quatre mois, permettra au ministère d’avoir des données officielles et précises sur les capacités agricoles et d’élevage qui existent au niveau du territoire national et, donc, de fixer les besoins des fellahs et de trouver des solutions à tous les problèmes auxquels font face les fellahs.



M. LARADJ