Algérie - Elevage

Algérie (Oran) - Baisse de la production fourragère: Plusieurs têtes de bétail risquent de finir à l’abattage


Algérie (Oran) - Baisse de la production fourragère: Plusieurs têtes de bétail risquent de finir à l’abattage


Le président de la Chambre de l’agriculture d’Oran a affirmé lors d’une émission radiophonique que la wilaya d’Oran a connu ces dernières années une nette augmentation de la production laitière, même si le consommateur ne voit pas cette hausse se refléter sur le terrain.

Un terrain où il doit se lever souvent très tôt pour arracher son droit à seulement un sachet de lait. Une crise qui s’accentue chaque Ramadhan, où la demande est plus accrue sur ce produit, mais le constat actuel va au-delà du mois en question.

Une production qui a augmenté sans pour autant que le nombre de vaches laitières augmente.

«Une preuve, dira l’intervenant d’une meilleure prise en charge et d’une méthode de production plus efficace. La wilaya compte 20.700 têtes de bovins dont 9.800 vaches laitières, encadrées par 1.200 éleveurs dont 950 adhérents à la Chambre de l’agriculture d’Oran », précisera le président de la Chambre de l’agriculture Brachemi Meftah El Hadj.

La deuxième grande wilaya du pays, dispose de cinq laiteries qui ont produit durant les trois premiers trimestres de 2021 plus de 10 millions de litres de lait, (lait cru), indique-t-il.

«Concernant le lait en poudre, sa production est de 84.000 litres/jour alors que les wilayas limitrophes qui approvisionnent Oran en lait (puisque sa propre production ne lui suffit pas), est de 146.000 litres/jour, augmentant ainsi la consommation quotidienne de lait pour la wilaya à près de 230.000 litres de lait».

Présent à ses côtés, Benechkour Merouane, investisseur dans la transformation du lait, a expliqué qu’à cause de la sécheresse qui s’abat sur l’Oranie, la production des aliments pour le bétail chez les agriculteurs diminue, ce qui induit, dit-il, une augmentation des prix.

«Si ça continue ainsi cette année, beaucoup de vaches iront à l’abattoir».

Pour cet investisseur, les producteurs de lait travaillent à perte, la production laitière, étant, dit-il, «l’industrie lourde de l’agriculture. Beaucoup d’investisseurs dans ce domaine espèrent que l’État prendra les devants en stockant dès à présent des aliments des productions fourragères dont la récolte se fait aujourd’hui. D’ici l’hiver, beaucoup d’éleveurs ne possédant pas de terres devront acheter à crédit ces aliments qui coûteront cher. Il faut des solutions pour ces agriculteurs ne possédant pas de terres, afin qu’ils soient éligibles à ces crédits leur permettant d’acheter des aliments pour nourrir leur bétail et éviter la faillite».

Pour cet éleveur de bétail, Graîria Hocine, «d’ici 5 à 6 mois, si la situation persiste en l’état actuel: sécheresse, cherté des aliments du bétail, nous allons vers la faillite et 75% du bétail seront sacrifiés». Sachant, dit-il, que les éleveurs achètent des vaches d’importation de qualité, dont le prix varie entre 37 et 42 millions» et de poursuivre, «imaginez ces vaches finir à l’abattoir? Il faut créer des bassins laitiers comme la plaine de M’lata (un projet d’irrigation toujours en travaux) et exploiter chaque goutte d’eau.



Amel Bentolba
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