Algérie - 08- La guerre de libération

Algérie - MINES ANTI-PERSONNEL: Ces bombes qui continuent à semer la mort





La coordinatrice résidente des Nations unies en Algérie estime que l’opération de nettoyage des zones minées progresse. Selon elle, il reste trois millions de mines antipersonnel dans la région.

Rym Nasri - Alger (Le Soir)

Qualifiant la thématique des mines antipersonnel de «très triste», Me Cristina Amaral affirme l’engagement des Nations unies pour l’opération de déminage afin d’«atteindre l’éradication de la totalité de ce fléau d’ici 2017».

Intervenant, hier, au forum d’El Moudjahid, elle rappelle l’engagement de l’Algérie en ratifiant la convention d’Ottawa pour le désarmement et l’interdiction des mines.

Saluant la volonté de notre pays et les efforts fournis pour mener cette mission à terme, la coordinatrice résidente des Nations unies en Algérie souligne qu’il reste trois millions de mines antipersonnel, soit une mine par habitant dans les régions infestées.

Pour sa part, la présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès, estime que les mines antipersonnel sont une question de «justice» et de «droit».

«Tant d’années après ce massacre, on continue à fermer les yeux sur des crimes contre l’humanité causés par des anciennes puissances coloniales», déplore-t-elle.

Benhabylès plaide ainsi pour la mise en place d’un «fonds international de solidarité» pour ces populations.

«Le fonds doit être chapeauté par les Nations unies et alimenté par les Etats qui ont été à l’origine de cette tragédie», précise-t-elle.

Placées en 1957 dans les régions frontalières, plus précisément sur les lignes Challe et Morice, les mines antipersonnel sont pour le président de l’Association nationale des victimes des mines antipersonnel, Mohamed Djouadi, «un crime qui se prolonge contre les populations des régions frontalières du pays, contre les enfants, contre toute l’humanité».

Toutefois, il a tenu à signaler qu’entre 2012 et 2013, aucune victime n’a été enregistrée et ce, «grâce aux efforts des unités spécialisées de l’Armée nationale populaire».

R. N.


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