Algérie - ENVIRONNEMENT

Algérie (Médéa) - ALORS QUE LA SAISON DE LA CHASSE EST CLÔTURÉE: Le braconnage menace la faune



Algérie (Médéa) - ALORS QUE LA SAISON DE LA CHASSE EST CLÔTURÉE: Le braconnage menace la faune


Durant la période allant de 2016 à 2018, la chasse illicite a pris de l’ampleur. Le bilan des saisies à l’époque est parlant: 260 chardonnerets, 34 canaris et 27 perdrix gambra saisis par les brigades forestières, qui ont, depuis, renforcé les contrôles.

Maintenant que la période de la chasse est clôturée, le phénomène du braconnage semble, lui, ne pas connaître de limites, continuant encore à porter atteinte à l’équilibre de la biodiversité en dépit de l’approche de la période de reproduction des différents espèces animales peuplant les massifs forestiers de la wilaya.

Rien n’arrête la boulimie des chasseurs illicites qui abattent toutes les espèces sur leur passage, comme noté par les services de la Conservation des forêts, qui ont enregistré un grand nombre de cas touchant toutes les espèces sauvages, dont la chasse de chardonnerets, de canaris, de perdrix gambra, et même d’autres espèces faunistiques censés être difficiles à attraper, tels que le loup et l’hyène, etc.

L’ampleur du phénomène de braconnage est une menace dont le bilan des animaux braconnés relatif aux années 2020 à 2021 fait état d’un total de 11 perdrix gambra et d’un grand nombre de lapins et de lièvres de garenne saisis par les brigades forestières et les auteurs traduits en justice, selon Ahmed Salem, chef de service de la protection de la faune et de la flore à la conservation de Médéa.

À ce bilan s’ajoute le nombre d’animaux écrasés sur les différents axes routiers de la wilaya, dont 4 hyènes, 4 cigognes, des chacals et des renards, outre quelques autres espèces rares qui sont chassées, notamment le furet, le porc-épic, le lièvre, le pigeon colombin.

L’hyène rayée semble ne pas être épargnée et ses organes recherchés, car utilisés dans la préparation des potions qui sont utilisées dans la sorcellerie et la magie noire, est-il rapporté.

Ces agressions de la faune sauvage annihilent les efforts de reconstitution de la faune qui ont été réalisés via de multiples lâchers de perdrix gambra et la réintroduction de l’hyène dans les forêts de la région.

Ainsi, le braconnage continue d’être le principal ennemi des d’oiseaux, notamment la perdrix gambra dont la prédation porte atteinte aux efforts déployés par les autorités pour réguler l’activité de chasse.

Même encadrée en matière de dates d’ouverture et de fermeture, la période de la chasse, qui est fixée par arrêté, n’est pas respectée par les braconniers, qui chassent tout au long de l’année, en utilisant divers moyens, notamment sloughis, furets et lances, pour capturer toutes sortes de gibier.

Si la suspension de l’activité de chasse, durant plusieurs années, a permis la prolifération de nombreuses espèces animales, la chasse illégale et le braconnage causent des déséquilibres à la faune sauvage et à la nature et doivent être surveillés et réprimés afin de mieux de préserver le patrimoine cynégétique et la biodiversité.

Les braconniers continuent de s’adonner à leur activité, non sans susciter la colère des citoyens habitant les endroits boisés, qui appellent à une surveillance accrue des zones forestières, étant donné que la période de reproduction de certaines espèces animales commence à partir de la mi-janvier.



Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration

M. EL BEY
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