Algérie - Sujets chauds

Algérie - Malgré les interpellations de la police: Rachid Nekkaz poursuit sa «marche pour le changement»


Algérie - Malgré les interpellations de la police:  Rachid Nekkaz poursuit sa «marche pour le changement»




Caravane, marche à pied et rencontre avec la population. Depuis plusieurs semaines, Rachid Nekkaz, le fondateur de Mouvement de la jeunesse pour le changement (MJC), sillonne l’Algérie en quête d’adhésions à son parti, d’Oum El Bouaghi à Alger, en passant par Sétif, Béjaïa et Bouira.

«Je ne suis pas un partisan des salons», tranche l’homme qui a parcouru près de 400 km en dix jours de marche. «Ma vision est qu’il faut aller sur le terrain et rencontrer la population», dit-il au téléphone d’une voix ferme et déterminée.

A chaque étape de son périple qui le mènera vers la capitale, Rachid Nekkaz, candidat malheureux et controversé lors de la dernière élection présidentielle, rencontre les populations locales. Les réunions qu’il tient dans les cafés, les champs ou tout simplement surdes places publiques des villages et douars se transforment parfois en meetings. «Je suis choqué par la saleté de nos villes et villages.

Alors, à chacune des étapes, je dis aux gens : si vous voulez changer de système, commencez par changer votre environnement.» Et pour donner corps à cette affirmation, il a participé à une grande campagne de nettoyage de la ville de Aïn Fakroun, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Et pour donner un aperçu de ses activités, l’homme politique publie des photos et des commentaires sur une page facebook sans cesse actualisée et particulièrement animée. Un signe qui démontre que l’homme vit dans son temps.

«La police a été courtoise»

Cette «tournée» n’a pas apporté que des amitiés à Rachid Nekkaz. Adeux reprises, à Bougaâ, dans la wilaya de Sétif, puis à Seddouk (Béjaïa), l’ancien émigré, qui a décidé de s’installer «définitivement en Algérie», a été interpellé par la police. Les policiers «ont reçu l’ordre de m’arrêter !», dit-il avec sérénité. La preuve ? «Les policiers ont été très courtois avec moi. Il m’ont même offert du couscous», s’amuse-t-il à raconter. Mais lorsqu’on lui pose la question sur les raisons de son arrestation, il répond qu’il n’en sait rien. «J’ai été interpellé avant même que j’entre en ville !», raconte-t-il. Il reconnaît pourtant que son parti n’ayant pas encore reçu d’agrément, il n’a pas le droit d’animer des meetings ou des rencontres publiques.

Rachid Nekkaz ne veut pas faire de la politique classique. Il ne s’oppose pas aux partis de l’opposition, à condition «qu’ils sortent de leurs salons algérois». «Je suis gavé par les salons et les hôtels de luxe. Mon souci est d’aller vers les Algériens», a-t-il ajouté.

Pour conclure son parcours national, Rachid Nekkaz prévoit d’organiser, le 28 novembre prochain, un «grand rassemblement devant la Grande-Poste à Alger». « Je vais demander aux gens de venir avec des bougies et des drapeaux algériens pour exprimer notre désir de changement», prévoit celui qui a délaissé sa nationalité française. Et si les autorités interdisent son activité ? «Elles auront tort d’interdire notre activité. Cela nous fera une publicité gratuite», dit-il, un tantinet provocateur. Ce rassemblement n’est qu’une «étape» dans le «combat» de Rachid Nekkaz. Il compte aller plus loin.

Ali Boukhlef



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