Algérie - Associations de la société civile

Algérie - LE MOUVEMENT VIENT DE SE DOTER D’UNE PLATE-FORME POLITIQUE: Barakat pour une transition démocratique




Le mouvement Barakat, né dans la dynamique de refus du 4e mandat pour le président de la République, inscrit sa démarche dans la durée.

M. Kebci - Alger (Le Soir)

Il vient, en effet, de se doter d’une plate-forme politique à travers laquelle le mouvement, au bout d’un diagnostic de la situation du pays, établit sa propre ordonnance.

Pour Barakat, l’Etat est en déliquescence et la société dans un malaise, dans une faillite et dégradation qui mettent en danger réel l’Etat moderne, démocratique et libre, buts ultimes des appels du 1er Novembre 1954 et de la plate-forme de la Soummam, des combats nationalistes d’avant-guerre et des sacrifices de la période post-indépendance.

Et d’expliciter son examen de la situation du pays par la «perte» du combat pour la culture et la liberté politique, pour l’identité, pour les libertés individuelles.

Il en est de même pour les engagements des paysans, des étudiants, des citoyens, des femmes, des intellectuels, et la résistance face à l’hydre intégriste.

Pour ce mouvement, le contexte est historique et interpelle tout un chacun comme par le passé car il y va du «défi d’élever notre pays au rang des sacrifices consentis par le peuple».

Barakat, qui estime que le pays est pris en otage par un «pouvoir illégitime», continuité d’un système qui a pris «illégitimement le contrôle de l’Etat depuis l’indépendance», préconise un nouvel ordre politique démocratique et un nouveau système d’Etat au service de la société civile et non l’inverse. Ce qui ne saurait se matérialiser sans un «changement en profondeur», une «refondation politique sur des bases saines et une disqualification de toutes les forces rétrogrades et inhérentes aux méthodes du système qui constituent, selon lui, la solution à cette gabegie».

Ce changement de système passera, estime encore Barakat qui se définit comme un «mouvement citoyen ouvert, large, démocratique, pluriel, participatif et pacifique», par une transition démocratique, rejoignant, ainsi, les partis et personnalités nationales regroupés au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique ou le Pôle des forces du changement.

Pas que cela, puisque le mouvement revendique comme préalables, la dissolution des partis-Etat, l’autonomie des organisations de la famille révolutionnaire qui doivent cesser d’être une tutelle ou une autorité au-dessus de l’Etat, ni se confondre avec l’Etat, une nouvelle Constitution qui doit ouvrir «la voie à des réformes de fond en matière institutionnelle, de politique nationale et internationale fondée sur des impératifs de développement, de justice et de démocratie».

Tout comme il réclame la séparation du politique du religieux, un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une seule fois, la réhabilitation de l’identité nationale riche par sa diversité, par l’affirmation de son algérianité, dans toutes ses dimensions historique, civilisationnelle et culturelle, fédératrice et respectueuse de toutes les croyances et valeurs, à l’abri de toute instrumentalisation politique, et la reconnaissance officielle et sans ambiguïté de l’origine amazighe du peuple algérien, la promotion des langues amazighe et arabe,...


M. K.


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