Algérie - L’échec qui se répète pour l’athlétisme algérien

Les Mondiaux d’athlétisme de Tokyo 2025 ont confirmé un constat amer: l’athlétisme algérien recule. La Fédération algérienne d’athlétisme avait pourtant promis un nouveau départ.

De très gros moyens financiers ont été mis à la disposition des athlètes de haut niveau. Des stages ont été organisés là où les entraîneurs ont décidé, aucune restriction n’a été observée. Des dépenses importantes ont été engagées. Mais le bilan des derniers Championnats du monde d’athlétisme à Tokyo 2025 est sans appel: les athlètes algériens engagés ont raté l’objectif fixé.

Neuf athlètes ont représenté le pays dans plusieurs disciplines: 800m, 1.500m, 110m haies, triple saut, marteau et marathon. Parmi eux, deux femmes. Malgré cette présence, aucun d’entre eux n’a réussi pour le moment à décrocher une médaille pour le moment.

Malgré l’échec collectif, il reste un seul espoir isolé celui de Djamel Sedjati au 800m. Il est attendu que cet athlète fasse bonne figure et remporte une médaille.

Les raisons de cet échec sont multiples, aussi bien sur le plan de gestion que technique. Pendant ce temps, les véritables experts de l’athlétisme algérien restent à l’écart. Le savoir-faire national est marginalisé au profit d’une politique des amis. L’échec ne résulte donc pas d’un manque de moyens, mais d’un manque de vision et de professionnalisme.

L’absence de progression est criante. Aucun record national battu. Aucun exploit marquant. Les stages coûteux à l’étranger n’ont produit aucun impact visible. Ce constat révèle, selon un cadre du sport, une gestion sportive où la stratégie fait défaut, où le suivi des athlètes reste insuffisant et où l’évaluation des programmes est quasi inexistante.

La Fédération persiste dans ses erreurs. Elle répète les promesses, mais échoue dans l’action. Le public attend des résultats, mais se retrouve face à des bilans décevants. Les critiques se multiplient et la crédibilité de l’athlétisme national s’effrite.

A Tokyo, l’athlétisme algérien avait l’opportunité de redorer son image. La délégation engagée revient avec le même constat amer: beaucoup de dépenses, peu de résultats. La récidive dans l’échec devient un signal inquiétant. Sans réforme profonde, l’athlétisme algérien risque de rester enfermé dans une spirale descendante.

Photo: Sigle de la Fédération algérienne d'athlètisme. Facebook

C. B.