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Algérie-Italie
Lors de son allocution au forum économique algéro-italien tenu à Milan le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb a indiqué qu'il juge cette rencontre bilatérale d'importante pour le renforcement et la densification des relations économiques entre nos deux pays. En soulignant, ainsi, que " le partenariat entre l'Algérie et l'Italie devrait "dépasser le modèle dans lequel il est enfermé actuellement" qui repose quasiment sur l'exportation par l'Algérie des hydrocarbures et son importation de produits finis, semi-finis et d'équipements ", a-t-il insisté lors de son allocution devant près de 200 opérateurs économiques des deux pays.A cet effet, ce Forum économique algéro-italien a été couronné par la signature de cinq protocoles d'accord augurant la volonté de transcender l'aspect plutôt commercial des relations économiques en allant vers un partenariat dans les secteurs "nobles" de l'industrie.En outre, M. Bouchouareb a fait savoir que "ce modèle me semble avoir atteint ses limites. Il faut aller plus loin et imaginer des partenariats stratégiques où les entreprises italiennes ne se contentent plus simplement de vendre leurs produits en Algérie mais s'y engagent pour développer, aux côtés des entreprises algériennes, des activités productives, créer de la richesse et des emplois et trouver, en retour, des perspectives d'expansion nouvelles".Pour ce faire, la task force, créée pour coordonner le développement des relations économiques algéro-italiennes, devrait orienter davantage son action vers la mise en ?uvre de partenariats stratégiques dans des secteurs-clés, qui auraient un large effet entraînant sur les PME, l'université et la recherche des deux pays.C'est pourquoi le ministre a appelé les hommes d'affaires italiens à accompagner l'Algérie dans sa nouvelle stratégie industrielle qui vise à donner une impulsion aux différentes filières industrielles à travers le développement dans une double logique d'import-substitution et de mise en place de vraies relations industrielles."Je vois de réels chantiers de partenariat industriel et technologique à ouvrir entre nos entreprises", a-t-il avancé.Dans cette perspective, il a rappelé que le gouvernement a engagé d'importantes réformes pour relancer le développement industriel. Parmi les mesures significatives, il y a la réforme du code des investissements avec pour objectif de le rendre "plus fluide et compétitif" à l'image de ce qui se fait dans le monde, de lever toutes les entraves bureaucratiques qui freinent l'acte d'investir et découragent l'investissement étranger, a-t-il précisé en direction des chefs d'entreprises italiens.Il leur a également fait part de la restructuration récente du secteur public marchand à travers l'installation des groupes industriels par filières.Ces nouveaux groupes industriels sont, désormais, en condition d'être autonomisés, d'atteindre la taille critique pour l'avantage concurrentiel et de nouer des partenariats, a-t-il fait valoir.S'adressant toujours aux opérateurs économiques italiens, M. Bouchouareb leur a fait savoir que des mesures de facilitation touchant à l'acte d'investir, à la création d'entreprises et à la conduite des affaires sont déjà engagées, tandis que d'autres sont en cours d'étude, et que leur mise en ?uvre ne saurait tarder.Il a aussi relevé l'évolution de la réglementation en matière de possibilités d'investissement des entreprises algériennes à l'étranger, expliquant que ces mesures sont de nature à leur permettre d'envisager des projets d'investissement en international."Je pense que là encore, il y a des possibilités de construire des partenariats entre entreprises algériennes et italiennes pour conquérir de nouveaux marchés", selon lui. M. Bouchouareb n'a pas manqué d'insister sur la volonté du gouvernement de relancer résolument le développement industriel et d'ouvrir de réelles perspectives stratégiques aux entreprises publiques et privées: "Notre ambition est d'attirer les leaders dans un partenariat gagnant-gagnant et d'offrir aux PME et à toutes les entreprises innovantes étrangères les conditions de leur épanouissement dans notre pays".Rappelant que le ministre algérien a conduit une délégation composée de dirigeants d'entreprises et de banques, de représentants d'organisations patronales et de hauts cadres de son ministère et d'organismes économiques nationaux.Pour sa part, M. Claudio Di Vinci, vice-ministre du Développement économique, a indiqué que ce forum représentait "une nouvelle étape d'un parcours entamé depuis très longtemps". Tout en enchainant que "son pays sera fier d'être un partenaire qui contribuera à l'appui du développement de l'Algérie qui est un pays considéré comme un partenaire de référence de la rive sud de la Méditerranée", a-t-il estimé. Il a, alors, appelé les entreprises italiennes présentes à cette rencontre à saisir les opportunités offertes par l'Algérie et à instaurer des rapports de longue durée devant contribuer au renforcement des liens économiques entre l'Algérie et l'Italie. Pour le vice-ministre, l'Algérie représente un marché en croissance avec des coûts d'énergie moindres et qui présente de "très bonnes opportunités" pour les entreprises italiennes surtout que, a-t-il tenu à souligner, l'Algérie "connaît une meilleure stabilité politique par rapport à d'autres pays de la région".Evoquant la troisième réunion de haut niveau algéro-italienne, prévue pour fin mai prochain à Rome, le vice-ministre italien du Développement économique a estimé qu'elle représente "le début d'une nouvelle phase caractérisée par une volonté de rendre plus intenses les liens entre les deux pays et d'élargir davantage leur coopération".La tenue de cette prochaine réunion de haut niveau algéro-italienne, qui sera coprésidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue italien, vient en application du Traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage, conclu en janvier 2003 entre les deux pays, rappelle-t-on.




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