Algérie - Sujets chauds

Algérie - ILS ÉTAIENT NOMBREUX À MANIFESTER HIER: Patriotes en colère


Algérie -  ILS ÉTAIENT NOMBREUX À MANIFESTER HIER:  Patriotes en colère




Ils n’ont, certes, pas pu atteindre la capitale, eux qui ont été stoppés alors qu’ils entamaient l’autoroute Blida-Alger qu’il ont d’ailleurs bloquée des heures durant et dans les deux sens, mais les Patriotes ont pu se faire entendre en se faisant recevoir au plus haut sommet de l’Etat.

M. Kebci - Alger (Le Soir)

Après les Gardes communaux et les rappelés du service national, les Patriotes vilipendent la politique de réconciliation dont ils se disent être les laissés-pour-compte. Une politique que les concernés affirment découvrir sous sa véritable nature, celle de «faire la part belle aux terroristes».

«Au tout début, il n’était question pour nous que de défendre les veuves et les orphelins de nos camarades tombés au champ d’honneur les armes à la main ou lâchement assassinés par les ennemis de Dieu, mais nous étions loin de penser que nos ennemis d’hier, ceux du peuple algérien tout entier et de la Nation percevaient des pensions mensuelles de 16.000 DA et que certains d’entre-eux bénéficiaient même de crédits sans intérêts», soutenait, hier matin, un chef Patriote de la wilaya de Tizi-Ouzou à Boufarik où devait démarrer une marche prévue sur Alger.

Notre interlocuteur, qui a servi de DEC et de maire d’une commune de l’extrême sud de la Kabylie, soutiendra que «c’est à ce stade là que la corporation des Patriotes a décidé de réclamer ses droits après avoir honoré son devoir, celui de sauver la République du péril islamiste intégriste».

Un mot d’ordre, repris d’ailleurs, aux côtés de bien d’autres dont l’application de l’article 77 du décret présidentiel paru dans le Journal officiel n°66 du 31 décembre 2013, que les milliers de Patriotes qui se sont retrouvés hier matin à la cité Soummam de Boufarik en vue d’une marche sur Alger ont écris sur des
banderoles: «Où sont les droits des Patriotes dans la réconciliation nationale? Après notre devoir national, où sont nos droits?», scandaient ces Patriotes issus de toutes les couches sociales et de tous les âges et venus d’une trentaine de wilayas du pays.

«Figurez-vous que nous avons bénéficié de permis de port d’armes signés par les chefs des Régions militaires, des généraux, alors que nous ne bénéficions pas de couverture sociale ni d’indemnités à la hauteur de nos sacrifices», a affirmé un Patriote d’El Oued qui, avec ses milliers de camarades ont, vers 14h, forcé le premier barrage de police avant de faire de même pour celui de la gendarmerie installé juste à l’entrée de l’autoroute Blida-Alger.

Mais les Patriotes n’iront pas plus loin puisqu’à près d’un kilomètre, ils seront stoppés par des forces anti-émeutes.

En réaction instantanée, ils décident eux aussi de bloquer la circulation automobile dans les deux sens, «le temps que la délégation désignée sur place se déplace sur Alger pour une entrevue avec le Premier ministre ou un responsable du ministère de la Défense nationale», soutenait un Patriote membre de la Coordination de la corporation, resté à Boufarik, une blessure ne lui a pas permis d’être de cette manifestation.

Pour notre interlocuteur, il n’était pas question pour les Patriotes de quitter les lieux tant que «nos revendications ne sont pas prises en charge de manière efficiente».

M. K.


- Un repenti nargue les Patriotes

Juste en face de la maison de jeunes Boualem-Hasni, dans la cité Soummam de la ville de Boufarik où les Patriotes avaient convenu de se retrouver pour leur marche sur Alger, des membres de cette corporation ont failli lyncher un repenti. Ce dernier se plaisait à «narguer» des membres de cette corporation, ce que ces derniers ont considéré comme un affront qu’il fallait coûte que coûte laver et comme il se doit. Le repenti n’a eu la vie sauve qu’à la faveur des ruelles bondées de monde et de la circulation automobile dans ce quartier.

M. K.


- Un Patriote menace de se faire exploser

Un Patriote menace de faire exploser sa demeure familiale si jamais les autorités locales de Boufarik mettaient à exécution leur menace de l’expulser de son logement familial. Le concerné, qui se dit fils de chahid, handicapé, Patriote de la première heure et père de huit enfants, dira ne pas accepter cet «affront» de plus et affirmera avoir bourré sa maison de gaz dans le but de la faire exploser si, par malheur, on venait à le déloger de force.

M. K.





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