Algérie - AGRICULTURE

Algérie - 20.000 HA D’OLIVERAIES PRÉVUS À L’HORIZON 2024 À AÏN TÉMOUCHENT: Le développement de l’oléiculture en point de mire


Algérie - 20.000 HA D’OLIVERAIES PRÉVUS À L’HORIZON 2024 À AÏN TÉMOUCHENT: Le développement de l’oléiculture en point de mire


Une vaste campagne de sensibilisation est menée auprès des fellahs des zones d’ombre de la wilaya afin d’augmenter la superficie plantée d’oliviers dans la wilaya qui est actuellement de 11.200 ha.

La filière oléicole dans la wilaya de Aïn Témouchent a connu un saut aussi bien en termes de qualité du produit que par l’étendue de la superficie qui est passée de 5.000 ha en 2004 à 11.200 ha actuellement. Fort de cette expérience réussie, le conseil interprofessionnel de la filière oléicole de la wilaya mène actuellement une vaste campagne de sensibilisation à travers les zones éparses et les zones d’ombre de la wilaya pour toucher le maximum de fellahs, avec la collaboration des subdivisions de l’agriculture et de la chambre d’agriculture de la wilaya. L’objectif principal n’est autre que d’augmenter la superficie plantée d’oliviers dans la wilaya que les pouvoirs publics ont fixé à 20.000 ha à l’horizon 2024.

Le président du conseil interprofessionnel de la filière oléicole, Addada Okacha, a indiqué que, selon un recensement exhaustif, la superficie réelle existante de 10.400 ha.

“La différence s’explique par le phénomène de l’extension du tissu urbain et l’aménagement des routes qui ont engendré la disparition et l’arrachage de plusieurs oliviers de ligne ou isolés”, a-t-il soutenu.

Selon lui, il aurait été préférable de procéder à une transformation des oliviers pour préserver la superficie réelle du potentiel oléicole.

“Malgré cela, ne nous sommes pas découragés par ces aléas, dans la mesure où des efforts sont faits, avec l’intensification de la plantation des oliviers et le respect de l’itinéraire technique de la filière avec une moyenne de plantation de 1.800 à 2.000 ha par an, sur fonds de l’État ou sur fonds propres, pour atteindre les objectifs tracés par les pouvoirs publics à l’horizon 2020-2024”, a ajouté M. Addada.

Le climat semi-aride de la région, avec la menace permanente de la sécheresse et du stress hydrique en raison de l’irrégularité de la pluviosité qui pèse sur les céréales, pousse les responsables à privilégier l’oléiculture qui est sûre, pérenne et durable.

Il est utile de rappeler que sur le potentiel oléicole existant actuellement, 45% sont des plantations de masse et le reste en isolé qui se trouvent sur les pourtours des exploitations agricoles ou le long des routes.

L’intensification des parcelles plantées d’oliviers (en masse) participe à l’amélioration de la qualité de l’olive et, par ricochet, celle de l’huile d’olive à travers l’amélioration et le respect de l’itinéraire technique de la filière dans les plantations destinées à la transformation d’huile, sachant pertinemment que ce produit est considéré comme stratégique et peut être commercialisé, voire exporté.

Grâce aux opérations soutenues par le fonds national de développement agricole, il y a eu une mise en place d’une chaîne industrielle de transformation de l’huile d’olive avec la réalisation de cinq huileries et de conserveries d’olives, dont celles du chef-lieu de wilaya, de Hammam Bou-Hadjar et de Aïn El-Arba.

Petit bémol: sur ces cinq huileries, trois seulement sont opérationnelles, alors que les besoins se chiffrent à une vingtaine de huileries pour pouvoir absorber la production annuelle qui est actuellement acheminée vers les wilayas limitrophes (Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès) et même vers les wilayas de l’est du pays, a affirmé M. Addada.

Selon lui, la qualité du produit de l’olive à Aïn Témouchent est reconnue meilleure, parce que la plupart des oliviers sont une espèce rustique vivant dans les reliefs montagneux de la région de Aïn Témouchent.

“Notre stratégie, c’est de développer cette espèce noble qui s’adapte aux conditions climatiques de notre wilaya et qui est bien maîtrisée par nos agriculteurs”, a-t-il précisé.

Mais avec ce retour à la production oléicole à grande échelle, la filière a besoin d’un soutien, notamment en termes de financement qui devra être accordé particulièrement aux transformateurs.

“Nous interpellons les différents intervenants et autres dispositifs de l’emploi (Anade, Cnac, Angem…) ainsi que les bureaux de consulting à aider à la création des huileries, des conserveries et des unités d’emballage”, a lancé M. Addada.



Photo: La superficie de plantation de l’olivier à Aïn Témouchent est passée de 5.000 en 2004 à 11.200 ha actuellement. © D.R

M. LARADJ


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