Algérie - Institutions Diverses

Algérie - GESTION DES RISQUES MAJEURS: Toujours pas d’organe de coordination


Algérie -  GESTION DES RISQUES MAJEURS: Toujours pas d’organe de coordination




Tous les mécanismes permettant de faire face aux risques majeurs sont existants mais sur papier seulement. La délégation des risques majeurs instituée par décret en mai dernier n’a toujours pas été installée. Résultat: la coordination fait toujours défaut.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) -

Les spécialistes la réclament depuis des années. Les pouvoirs publics ont fini par accéder à leur demande mais pas complètement: un décret a bel et bien été signé pour la mise en place d’un organe de coordination mais jamais ce denier n’a été installé, au grand dam des spécialistes.

Le Pr Chelghoum, directeur d’études à l’USTHB, fait partie des partisans d’une centralisation de la décision avec démembrement au niveau local.

Hier, au forum du quotidien DK News, il a dit son étonnement de voir les pouvoirs publics réticents à l’idée de mettre sur pied cette instance. Il reconnaît qu’une partie de la législation mise en place après le séisme est applicable mais que la partie dédiée à la mise en place de l’organe de décision n’a jamais vu le jour.

Il considère qu’en matière de risques, tout a été dit depuis 2001 mais que l’application laissait à désirer.

Le directeur du Centre de génie parasismique (CGS) considère, lui aussi, que la meilleure manière de gérer les risques c’est de pouvoir appliquer au niveau local une stratégie arrêtée au niveau national.

ll reconnaît que des textes ont effectivement été adoptés puis appliqués comme celui dédié au secours ou aux dispositifs rendant obligatoire l’assurance contre les catastrophes naturelles mais il regrette, lui aussi, l’absence de l’organe de gestion des risques majeurs sans lequel aucune stratégie ne peut être convenablement menée.

Evoquant, pour sa part, le risque sismique, le directeur du Craag, Abdelkrim Yellès, a indiqué que l’activité sismique était quotidienne avec au moins une centaine de secousses par mois mais 90% d’entre elles ne sont pas ressenties par la population car leur épicentre est souvent loin des zones urbaines. Cela n’empêche pas, dit-il, d’intégrer obligatoirement ces notions dans le développement durable.


N. I.





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