Algérie (Football) - État des stades de Ligue 1: Medouar tire la sonnette d’alarme

Le président de la LFP, qui s’est fié aux rapports de la commission d’audit et d’homologation des stades de Ligue 1, a qualifié de “sales” les enceintes sportives devant abriter les rencontres de Ligue 1.

À pratiquement une semaine de l’entame de la nouvelle saison du championnat de Ligue 1 professionnelle, la Ligue de football professionnel a arrêté les dates des 1re, 2e et 3e journées, ainsi que celles des matchs en retard comptant pour la 1re journée. Ainsi, le coup d’envoi sera donné le vendredi 22 octobre avec le déroulement du premier match de la saison, CSC-MCO, alors que le reste des rencontres se poursuivra le lendemain, samedi 23 octobre. Cette journée sera d’ailleurs amputée de quelques matchs en retard concernant les clubs engagés dans les différentes compétitions africaines. Ces matchs retard se joueront mardi 2 novembre 2021. La 2e journée, quant à elle, est programmée pour le vendredi 29 et le samedi 30 octobre, alors que la 3e journée est prévue pour samedi 6 et dimanche 7 novembre 2021.

Toutefois, un problème de taille risque de poser problème au déroulement de la compétition. Il s’agit de l’état des pelouses en Algérie, comme l’a si bien révélé hier le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, mandaté pour gérer la compétition, qui tire carrément la sonnette d’alarme à propos de l’état des stades dans les quatre coins du pays.

“Je confirme que l’état des stades laisse à désirer. Ce sont des enceintes qui sont carrément abandonnées”, a indiqué Medouar lors de son intervention à la radio nationale.

Le président de la LFP va même faire une révélation de taille: trois clubs dont il a préféré taire les noms seront obligés de choisir une autre domiciliation.

“Il y aura même des surprises en ce début de championnat. Certains clubs seront privés de recevoir dans leur stade. Nous allons encore envoyer la commission d’homologation une seconde fois mais, croyez-moi, si on respecte les critères et qu’on est plus strict, la moitié des clubs de Ligue 1 seront privés de recevoir dans leurs stades respectifs. C’est un véritable problème, car même l’idée de les délocaliser ailleurs reste impensable pour le moment, pour la simple raison que la majorité des stades se trouve dans la même situation”, a-t-il martelé.

Et d’ajouter : “Nous avons fait des écrits de sensibilisation même aux walis pour attirer l’attention sur certaines enceintes sportives qui ne répondent plus aux normes.”

Outre le problème des stades et des terrains, Medouar a révélé également la situation financière des clubs qui menace même leur engagement pour ce nouvel exercice: “Il y a des droits TV qui n’ont pas été payés depuis 3 ans et nous entamons la 4e année. C’est un droit pour ces clubs. On ne peut pas leur demander de payer alors qu’ils n’ont pas touché le moindre sou. Nous avons exposé le problème au niveau du BF, nous attendons toujours sa réponse. On a toujours fonctionné par système de compensation en attendant le versement des droits TV aux clubs. Je suis confiant que cela va se régler, mais il faut savoir que certains clubs se trouvent dans une situation délicate car ne possédant aucune rentrée d’argent, en l’absence de sponsors et autres sociétés nationales. Il y a un déséquilibre. C’est pourquoi que je dis que le BF est là pour apporter des solutions”, explique Medouar, avant de préciser: “Peut-être certains, en m’entendant parler comme ça, vont croire que je suis en train de faire une campagne électorale, ce n’est pas le cas, car je ne suis même pas candidat.”

Pour ce qui est de la présence du public sur les gradins suite à la dernière décision du ministère de la Jeunesse et des Sports, Medouar réplique: “Cette décision ne relève pas des prérogatives de la LFP, c’est une décision qui dépend du ministère de la Jeunesse et des Sports ou encore du ministère de la Santé. Il n’y a pas eu de réunion dans ce sens pour effectuer des propositions ou un avis.”



Photo: Abdelkrim Medouar/Ligue de football professionnel (LFP) d'Algérie. © D.R

Ahmed Ifticen