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Algérie - Élections législatives du 12 juin: L’UCP de Assoul opte pour le boycott




Algérie - Élections législatives du 12 juin: L’UCP de Assoul opte pour le boycott


Le conseil national de l’UCP a dressé un constat des plus négatifs de la situation qui prévaut dans le pays.

Après le Parti des travailleurs, (PT) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), c’est au tour de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) d’annoncer son rejet des élections législatives prévues le 12 juin prochain.

L’organisation de ce scrutin dans le contexte actuel, estime la présidente de l’UCP, Zoubida Assoul, ne peut en aucun cas être une solution à la crise multidimensionnelle qui frappe le pays.

«Les élections législatives proposées par le chef de l’Etat dans les circonstances actuelles ne peuvent pas être une solution à la crise. Bien au contraire, cela ne fera que l’aggraver, d’autant plus que celles-ci ne constituent pas une priorité pour le citoyen», tranche le conseil national du parti, réuni ce week-end en session ordinaire.

Pour l’UCP, les prochaines joutes ne sont qu’une «manœuvre» du pouvoir pour se «recycler», avec les mêmes pratiques et mécanismes et les mêmes visages responsables de la crise actuelle.

Le conseil national a dressé un constat des plus négatifs de la situation qui prévaut dans le pays. La reprise des marches a permis aux citoyens de renouveler «leur détermination à poursuivre la révolution pacifique dans le but d’édifier un Etat de droit et des libertés, loin de toute manipulation idéologique et populiste», précise Mme Assoul, qui reproche au pouvoir son entêtement et de s’être accroché à sa feuille de route unilatérale, en refusant toute politique d’ouverture pour mettre fin à la crise qui menace la cohésion et la paix sociale.

«Si le pouvoir continue à imposer sa politique de répression au lieu de répondre aux revendications du hirak populaire, cela risque d’approfondir davantage la crise, étant donné le blocage politique et la détérioration inquiétante de la situation économique et sociale du pays aggravée par les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi et le pouvoir d’achat du citoyen», avertit Zoubida Assoul.

L’UCP réitère son attachement à une «rupture totale et un changement profond» du système dans le cadre d’un Etat de droit où régnera la «force de la loi» et non pas «la loi de la force».

Cette situation n’incite aucunement, de l’avis de Mme Assoul, à participer à un quelconque scrutin, d’où le rejet dans le fond et la forme des prochaines élections, comme celles qui l’ont précédées.

«Depuis l’obtention de son agrément, l’UCP n’a jamais pris part à des élections et nous demeurons fidèles à sa vision qui est celle d’instaurer un Etat de droit et d’assurer pacifiquement l’alternance au pouvoir», souligne le parti, qui annonce la tenue «dans les meilleurs délais» de son congrès.



Photo: Zoubida Assoul, présidente de l’UCP - photo B. Souhil

Nabila Amir


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