Algérie

Algérie : des réformes en vue de «renforcer la démocratie» Rapport 2011 d'Amnesty International sur la région Mena


«Une année de rébellion. La situation des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», tel est l'intitulé du nouveau rapport rendu public hier par l'ONG Amnesty international qui traite des «révoltes arabes» depuis le début de l'année 2011. L'Algérie n'est évoquée que dans la rubrique «ailleurs dans la région».
«En Algérie, les émeutes généralisées qui ont éclaté en janvier en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires ont été suivies, à partir du 12 février, de manifestations en faveur d'une réforme», note le rapport qui évoque la levée de l'état d'urgence, la promesse»d'autres réformes» et la réduction des prix des denrées alimentaires.
«Des organisations de défense des droits humains, des partis politiques d'opposition et des syndicats ont commencé à organiser des manifestations toutes les semaines, et des jeunes sans-emploi ont protesté dans tout le pays»,
poursuit encore le document qui évoque la date phare du 15 avril et l'annonce par le président Abdelaziz Bouteflika des réformes en vue de «renforcer la démocratie». Le président a aussi annoncé aussi «l'amendement de la loi sur les organisations de la société civile, mais certains ont exprimé leur crainte que le nouveau texte ne limite encore davantage le fonctionnement et le financement de ces organisations», conclut le rapport à propos de l'Algérie.
Le document d'Amnesty, de 80 pages, riche en témoignages et en images pris dans tous les pays arabes, analyse, comme l'explique le communiqué de presse d'Amnesty international section Algérie, «les événements de 2011, année historique et tumultueuse marquée par des souffrances et de la tristesse mais aussi par l'espoir pour cette région et d'autres lieux dans le monde».
Le rapport, qui s'appuie selon le même communiqué sur les recherches menées par Amnesty international tout au long de l'année, «contient des chapitres spécifiques sur Bahreïn, l'Egypte, l'Irak, la Libye, la Syrie, la Tunisie et le Yémen», précise-t-on. Le document d'Amnesty dont nous possédons une copie est en fait un ensemble de rapports rendus publics tout au long de l'année, qui pour dénoncer telle ou telle exaction, qui pour alerter les instances internationales sur les multiples violations des droits de l'homme et de crimes perpétrés contre les populations en Libye, Tunisie, Egypte, Syrie, Bahrein').
Le rapport «examine aussi la réaction de la communauté internationale aux différents événements qui ont marqué cette année, en portant une attention particulière à la responsabilité internationale envers les réfugiés et les migrants», note également le communiqué d'Amnesty Algérie,
expliquant que le travail d'Amnesty International (AI) dans la région Mena n'a pas pour objectif de fournir une liste exhaustive de tous les travaux de l'organisation de défense des droits humains «mais de donner une vue d'ensemble de nos principales publications cette année».
Entre janvier et mars, Amnesty a ainsi rendu public le premier rapport détaillé sur les homicides de manifestants perpétrés par la police en Tunisie ou encore accusé le gouvernement de Bahreïn d'utiliser une force excessive pour disperser les manifestants sur la place de la Perle. Entre avril et juin, A.I.
«s'est inquiétée de ce que les violations en Syrie semblaient s'apparenter à des crimes contre l'humanité et a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de saisir la CPI de la situation en Syrie», note le communiqué qui explique que l'organisation a aussi «rassemblé des informations sur les crimes de guerre et probables crimes contre l'humanité, dont des bombardements aveugles sur des zones peuplées de civils, commis à Misratah par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi». Entre juillet et septembre,
Amnesty International «a publié des informations sur une loi antiterroriste secrète de l'Arabie saoudite faisant de la dissidence un crime terroriste», et fait état vers la fin de l'année de plusieurs massacres, notamment en Libye, et publié plusieurs autres rapports pour aboutir à plusieurs recommandations en matière de droits humains pour les pays en transition, notamment en Tunisie, en Egypte et en Libye.


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