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Algérie - Des produits alimentaires 15 à 20% plus chers: L’année 2013 rime avec la hausse des prix


Algérie - Des produits alimentaires 15 à 20% plus chers:  L’année 2013 rime avec la hausse des prix




L’année 2013 s’annonce très difficile pour les petites et moyennes bourses déjà érodées.

Les prix des produits alimentaires vont connaître une augmentation d’ici la fin du premier semestre 2013. Cette augmentation a été estimée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) entre 15 et 20%. La hausse des prix va toucher surtout les produits importés, tels que les céréales et les légumes secs.

«Les pays exportateurs de produits alimentaires ont décidé de réduire leurs exportations en vue de satisfaire les besoins nationaux», explique Tahar Hadj Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA.

Il convient de rappeler qu’une augmentation similaire a été enregistrée vers la fin de l’année 2012.

D’après les statistiques de l’Office national des statistiques (ONS) rendues publiques en décembre 2012, le rythme de l’inflation (décembre 2011 à novembre 2012) se situe à plus de 8,6%.

L’indice brut des prix à la consommation de la ville d’Alger a enregistré une baisse de 1,3% pour novembre 2012 par rapport au mois précédent.

Mais comparativement au mois de novembre 2011, la croissance des prix à la consommation s’élève à plus de 8,1%.

En ce début d’année 2013, ce sont les prix des viandes rouges et blanches qui s’envolent encore une fois. Les viandes rouges s’affichent à plus de 1.300DA/kg, tandis que leur prix de gros est entre 1.100 et 1.200DA/kg ; hier encore, au marché de gros de Ruisseau, elles étaient cédées à 1.150 DA/kg.

Dans les régions proches des sites d’élevage et de production de viande, ce produit connaît une légère baisse. A titre d’exemple, dans l’Oranie, la viande rouge coûte 1.000 à 1.100 DA au marché de gros. Les viandes blanches ne sont pas exemptées de cette croissance des prix.

L’UGCAA renvoie cette hausse à l’augmentation des prix de l’aliment du bétail sur le marché mondial. Cette augmentation est estimée entre 45 et 50% par rapport aux prix appliqués en 2011. Ainsi, le maïs et le soja se vendent 4.500 DA le quintal.

Les importateurs sont encore une fois pointés du doigt ; ils ne déclarent pas les prix d’achat réels et bénéficient de deux marges. A cela s’ajoute le déséquilibre entre l’offre et la demande.

Le déficit en alimentation du marché national en viande est estimé à 40%. L’offre en viandes rouges et blanches est d’environ 600.000 tonnes, tandis que les besoins nationaux sont d’un million de tonnes annuellement.

Pourquoi la production nationale est-elle constamment en deçà de la demande?

«Les producteurs et les éleveurs ne sont pas assez encouragés», déplore M. Boulenouar, qui réitère son rejet de la politique d’importation de viandes.

Selon ce syndicaliste, c’est l’annonce de l’importation de viandes qui provoque l’augmentation des prix.

«Les éleveurs et les producteurs se montrent très craintifs à l’effet de l’importation. C’est pourquoi ils baissent leurs investissements dans les cheptels. Cela se répercute automatiquement sur les prix des viandes.»


Djedjiga Rahmani



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