Des échanges, malgré le blocus
Le niveau de la coopération bilatérale est très apprécié par les deux pays, a déclaré S E M. Roberto Blanco Dominguez, ambassadeur de Cuba à Alger, lors d?un point de presse organisé hier au siège de la chancellerie. Cette coopération est surtout intense dans le domaine des médicaments et de la santé, précisera-t-il. Il faut signaler qu?actuellement des dizaines de médecins cubains exercent dans les wilayas d?Oran, Laghouat ou M?sila, alors que d?autres pourraient également être sollicités pour venir, prochainement, exercer en Algérie. La tenue, tout récemment, de la commission mixte, dira l?ambassadeur, a permis de dégager d?autres opportunités d?échanges entre Alger et La Havane. Mais ce qui a le plus motivé cette sortie médiatique de l?ambassade de Cuba à Alger est le vote, programmé le 28 octobre prochain, au niveau de l?ONU, de la résolution 58/7. Le pays du leader Fidel Castro tente de rallier le maximum de pays à sa cause, celle concernant la nécessité de lever le blocus contre Cuba, avouera l?ambassadeur. Imposé par Washington de 1962 jusqu?à ce jour, ce blocus économique, commercial et financier a infligé à l?économie cubaine plus de 80 000 millions de dollars de dommages et préjudices. L?année dernière, 179 Etats ont soutenu « le peuple cubain dans sa résistance face aux pratiques inhumaines de l?Administration de la Maison-Blanche », interviendra Dimas Andrès Rofes Maza, conseiller politique à l?ambassade de Cuba à Alger. Des pratiques qui sont assimilées en droit international, ajoutera-t-il, à « un délit de génocide puisque le blocus vise l?élimination de tout un peuple ». Le conseiller politique fera remarquer qu?aujourd?hui la solidarité avec La Havane vient même de l?intérieur des Etats-Unis. Il indiquera, à ce sujet, que 19 congressistes, 6 sénateurs et 3 gouverneurs ainsi que 153 délégations américaines ont fait le voyage à Cuba ces dernières années. Malheureusement, l?Administration Bush a encore renforcé le dispositif de ce blocus. A tel point, qu?actuellement, les Cubains vivant aux Etats-Unis dont 15 000 ont entrepris par le passé des voyages vers leur pays - n?ont droit qu?à un seul voyage par trois ans. Ils ne peuvent également faire de transfert d?argent qu?à des membres de leur famille préalablement identifiés. Cela sans oublier les autres formes de restrictions imposées même aux Américains qui travaillent à Cuba. Au sujet de la base navale américaine de Guantanamo, l?ambassadeur précisera que « Cuba considère toujours cette base comme faisant partie de son territoire usurpé par les Etats-Unis qui se disent respecter la démocratie et le droit des peuples ».
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Posté Le : 24/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah Eddine Belabes
Source : www.elwatan.com