Algérie

Algérie - Cap sur le développement de cette culture oléagineuse: Un objectif de 30.000 hectares de colza pour cette année




Algérie - Cap sur le développement de cette culture oléagineuse: Un objectif de 30.000 hectares de colza pour cette année


Pour réduire la lourde facture d’importation du colza, cette matière première destinée à la production de l’huile de table, le ministère de l’Agriculture s’est désormais fixé l’objectif de développer progressivement sa culture en Algérie où il est envisagé, rien que pour cette saison 2021-2022, de lui consacrer 30.000 hectares. C’est ce qui a été annoncé, jeudi, lors d’une rencontre nationale organisée à l’Itmas de Boukhalfa, à Tizi Ouzou, sous le thème: “Culture du colza, perspectives et développement”.

“Notre objectif est de mettre en valeur cette culture du colza car nous voulons élargir les surfaces à emblaver dans le cadre du développement du colza. Le ministère de l’Agriculture s’est fixé l’objectif de 30.000 hectares cette année. Œuvrer à toujours augmenter la surface dans les années à venir”, nous a expliqué, en marge de cette rencontre, Benali Abdelghani, le responsable du Conseil national interprofessionnel des céréales, (Cnif), qui a participé à cette journée organisée par la Chambre d’agriculture de Tizi Ouzou en collaboration avec l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé, (Itmas), et l’Institut technique des grandes cultures, (ITGC) et qui a regroupé les wilayas de Tizi Ouzou, de Bouira, de Boumerdès, de Béjaïa et d’Alger.

Selon M. Benali, cette culture du colza a été introduite en Algérie en 2014 mais a été abandonnée faute de suivi, puis elle a été reprise en 2017 mais sans succès, puis durant la campagne précédente de 2020-2021, mais ce n’est que cette année que son développement a été pris plus au sérieux.

“Nous avons effectué des essais un peu partout sur le territoire national, il y a des zones où cela a été une réussite, dans d’autres, les résultats ont été mitigés et des endroits où cela a été un échec. À présent nous maîtrisons convenablement les facteurs qui permettent la réussite et c’est pour cela que nous avons invité, aujourd’hui, tous les instituts qui peuvent intervenir pour permettre aux agriculteurs de réussir cette culture”, a expliqué notre interlocuteur soulignant qu’à partir des essais effectués l’année dernière, il a été conclu que toutes les zones méditerranéennes proches de la mer de 120 kilomètres sont très intéressantes pour la production du colza.

“Cela parce que le colza n’a pas besoin de beaucoup d’eau, mais juste de l’humidité et le sol que nous avons à Tizi Ouzou, entre autres régions, convient à la culture du colza”, a-t-il affirmé en citant l’exemple d’un céréalier de Drâa El-Mizan qui s’est déjà lancé dans cette culture du colza et que, même sans maîtrise de tous les facteurs de réussite, a eu un rendement de 23 quintaux à l’hectare.

“Si nous sommes accompagnés, nous pourrons atteindre les 35 à 40 quintaux à l’hectare. Et c’est très bénéfique pour les producteurs dans le cadre des rotations triennales”, a soutenu M. Benali.

“Le pays aussi sera gagnant car le développement de cette culture, a-t-il expliqué, permettra de gagner sur la facture d’importation surtout que l’huile de table est de plus en plus chère et rare”.

Selon des intervenants, la facture annuelle du colza en Algérie est de pas moins 1,2 milliard de dollars.

Pour permettre un développement rapide de cette culture, une convention relative à la mise en place de la culture du colza sur une parcelle de démonstration d’une superficie de quatre hectares a été signée lors de cette rencontre entre la Chambre de l’agriculture de Tizi Ouzou, l’Itmas et l’ITGC. Cette convention sera suivie, a-t-on expliqué lors de la rencontre, d’un programme de formation et de vulgarisation tout au long de la campagne prochaine au profit des producteurs de colza.



Photo illustrative ajoutée par Akar Qacentina

Samir LESLOUS
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