Algérie - AGRO-ALIMENTAIRE

Algérie (Béjaïa) - L’État promet un soutien actif aux agriculteurs: Un objectif de 100 hectares de culture du colza


Algérie (Béjaïa) - L’État promet un soutien actif aux agriculteurs: Un objectif de 100 hectares de culture du colza


S’agissant du prix de la livraison du produit, celui-ci a été fixé, la saison dernière, à 7.500 DA, alors que pour cette année l’État a décidé d’ajouter une subvention de 1.500 DA, soit un total de 9.000 DA le quintal.

Le projet pilote de production du colza oléagineux, lancé la saison dernière sur une superficie de 3.500 ha, devra être étendu cette année à une superficie de 40.000 ha, à travers 29 wilayas, dont celle de Béjaïa. C’est dans cette optique que la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa a organisé, mercredi, une journée technique de vulgarisation et de sensibilisation sur la culture du colza, et ce, en collaboration avec le Conseil de wilaya interprofessionnel de la filière céréalière (Cwifc) et l’association des céréaliculteurs de Béjaïa.

Cette rencontre-débat, qui vise à inciter les fellahs de la région à investir dans cette nouvelle filière, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, visant le développement de cette filière “stratégique”, nous a fait savoir le secrétaire général de la Chambre d’agriculture de la wilaya de Béjaïa, Mohand Akli Meklat.

“Le lancement de cette filière oléagineuse dans notre wilaya permettra la mise en valeur des terres laissées en jachère, dès lors que la culture du colza se réalisera dans des surfaces agricoles jusque-là inexploitées”, soutiendra notre interlocuteur.

Selon lui, l’objectif de la wilaya de Béjaïa pour la campagne agricole 2021-2022 est de parvenir à planter 100 ha de colza dans les communes de Timezrit, Draâ El-Gaïd, Amizour, Oued Ghir et El-Kseur. À ce titre, M. Meklat a tenu à préciser que les agriculteurs intéressés par ce nouveau créneau pourront bénéficier du dispositif de soutien de l’État dans le cadre du crédit Rfig.

Lors de son intervention, le directeur du Centre national de contrôle et certification des plantes et semences (CNCC) de Sétif, Abdelkarim Hadj Sahraoui, a souligné qu’“en cas de stress hydrique, les agriculteurs devraient recourir au système d’irrigation d’appoint, afin d’optimiser le rendement de cette culture pluviale et combler le déficit pluviométrique”.

De son côté, le directeur de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) de Sétif, Nasreddine Louahdi, affirmera que “les enseignements de l’expérience de la saison écoulée, nous ont permis d’évaluer le rendement moyen de cette culture à 20 q/ha, alors que la production maximale peut atteindre les 37 q/ha”.

L'orateur expliquera que les fellahs sont appelés à récupérer les semences du colza auprès de l’Union des coopératives agricoles (UCA) relevant de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), où ils devront d’ailleurs écouler leurs récoltes vers les mois de mai et juin prochains.

S’agissant du prix de la livraison du produit, celui-ci a été fixé, la saison dernière, à 7.500 DA, alors que cette année l’État a décidé d’ajouter une subvention de 1.500 DA, soit un total de 9.000 DA/q.

Pour sa part, le directeur de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA) de Béjaïa, Khaled Ahmine, indiquera que les prestations d’assurance fournies par son organisme couvrent tous les dommages causés par le feu, la grêle et les inondations.

À noter que si les graines de cette plante oléagineuse sont destinées à la production des huiles alimentaires, ses tourteaux sont utilisés pour la fabrication d'aliments de bétail.



Photo: Les graines de colza sont destinées à la production des huiles alimentaires, alors ses tourteaux sont utilisés pour la fabrication d'aliments de bétail. © D.R

KAMAL OUHNIA