Algérie - Associations environnementales

Algérie - Association ADDEM: Mourad Bendada. Agronome (portrait) "Un militant infatigable pour la préservation de l’environnement"


Algérie - Association ADDEM:  Mourad Bendada. Agronome (portrait)




Il est rare de rencontrer aujourd’hui des gens entièrement dévoués à la cause environnementale. Mourad Bendada appartient à cette catégorie-là et il s’en réclame.

Quinquagénaire, c’est un agronome de formation et agriculteur de métier. Il a fait ses premières armes à l’Institut agronomique de Mostaganem, puis suivi des cours à Nanterre (France) pour décrocher un master business administration.

«De tout temps, nous confie-t-il, j’étais enclin à défendre la nature. Je souffre quand je constate ce qu’elle subit comme agressions de la part de gens inconscients. C’est ce qui m’a amené à mettre sur pied une association écologique. L’association pour le développement durable et l’écologie militante (Addem) est née grâce à l’effort de plusieurs cadres, des médecins comme Amir Berkane, Boudjabi, Mansouri, Hattab (ingénieur en écologie), Zaïdi et d’autres personnes dévouées à la cause…»

Plusieurs actions sont à l’actif de cette association, qui a tissé des liens partout en Algérie et même à l’étranger. Donc, selon Mourad, le combat se fait au niveau national, touchant plusieurs wilayas, comme Oum El Bouaghi, El Tarf, Guelma, Annaba.

L’association entretient aussi des rapports fort étroits avec une association de Bejaïa.

«En 2010, nous avons entrepris l’exploration de la cavité Bir Benosman à Guelma, comme nous avons effectué la plantation de plusieurs milliers d’arbres, notamment le long du boulevard de l’indépendance, à Aïn Beïda. Aujourd’hui, les arbres sont devenus adultes et embellissent les lieux.»

Mourad nous entretient longuement sur le combat que mène son association pour protéger la forêt des Hractas, qui a subi et subit encore des agressions multiples de la part de charbonniers et braconniers.

La première région qui souffre de cet état est sans conteste celle de Djazia, où les gens continuent à produire du charbon de bois en s’attaquant à des arbres parfois centenaires. La direction de la préservation des forêts a réagi pour détruire plusieurs charbonneries dans cette contrée située à l’extrême est de la wilaya d’Oum El Bouaghi.

L’autre sujet qui tient à cœur est celui des zones humides classées sites Ramsar.

«Les zones humides aussi, ajoute notre interlocuteur, n’échappent pas à certaines agressions, entre autres le braconnage, la pollution, le labourage illégal. Nous sommes tenus de protéger les oiseaux migrateurs qui fréquentent les zones, comme celles d’El Tarf, de Garaât Guellif, de Timerganine près de Aïn Zitoun et qui est alimenté par l’oued Boulefraïs. Parmi les oiseaux dont peut s’enorgueillir la région, le flamant rose bagué algérien. Ce dernier voyage entre notre wilaya et El Kala».

Mourad compte surtout sur les campagnes de sensibilisation pour que cessent le braconnage, le sur-pâturage, l’irrigation illicite, la présence d’ordures ménagères près des lieux protégés et la création de décharges sauvages aux abords des forêts.

El Watan

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