Algérie (Aïn-Témouchent) - Des opérations de récupération de déchets s'imposent "Saturation des CET"

Les centres d'enfouissement technique de Sidi Ben Adda et de Sidi Safi ont atteint un taux de remplissage de 98%, ce qui nécessite des solutions urgentes en vue de chercher d'autres sites sur lesquels on installera d'autres centres d'enfouissement technique ou à défaut d'effectuer des opérations de recyclage des déchets qui se trouvent dans les deux centres précédemment cités.

Selon M. Omar Abdelkader, directeur de l'entreprise de gestion des centres d'enfouissement technique, il faut chercher d'autres sites pour en faire des CET ou recourir aux opérations de recyclage des déchets existants en vue de faire durer le délai de vie de ces deux centres. Le recyclage des produits récupérés des deux centres s'avère une opération primordiale, dira une responsable de l'environnement du fait que les produits représentent une richesse inestimable et peuvent créer de nombreux postes d'emploi.

La wilaya de Aïn-Témouchent compte deux entreprises qui activent dans la récupération et la transformation des matières plastiques, l'une à Aïn El Arba dans la commune de Sidi Safi et l'autre à Ali Arbia.

Les services de l'environnement de la wilaya envisagent de tracer un programme diversifié qui vise à augmenter la quantité de déchets appelés à être récupérés et de promouvoir l'investissement dans le domaine des déchets. Le 5 juin dernier, qui coïncide avec la Journée mondiale de l'environnement, a été l'occasion d'organiser à la salle des délibérations de l'APW une journée d'information en vue d'inciter les étudiants universitaires et les stagiaires des centres de formation professionnelle à investir dans le domaine de la récupération et la transformation des déchets en les informant de l'aide que l'État apporte, à ces investisseurs à travers les différents dispositifs des pouvoirs publics, à un moment où le ministère de tutelle encourage les investisseurs ou propriétaires de projets à opter pour ce domaine économique de collecte de déchets qui est considéré comme créateur de richesses et de postes d'emploi.

Il est utile de noter que le CET de Sidi Ben Adda accueille quotidiennement 2 tonnes de déchets domestiques dont les matières plastiques et du métal. Le prix des matières plastiques a augmenté pour atteindre entre 50 à 70 dinars le kilo, ce qui a poussé plusieurs couches sociales à s'intéresser à collecter les bouteilles de plastique vides pour les revendre.

Il a été proposé aux pouvoirs publics de créer des entreprises pour collecter ces matières plastiques pour éviter l’anarchie qui existe actuellement où tout le monde ramasse tout ce qui est plastique. Il faut recruter des jeunes d'une manière légale avec des tenues de sécurité et mêmes des cartes d'assurance pour que la fonction soit professionnelle.

L'État a accordé une grande importance à la récupération et à la transformation des déchets, du fait de leur impact sur l'environnement, quand on sait que les matières plastiques contribuent à remplir vite les centres d'enfouissement technique du fait qu'elles ne peuvent pas être tassées ou fondues, ce qui provoque le remplissage rapide des CET.

Dans ce sens, une convention a été signée avec une entreprise privée pour la récupération des déchets. Or cette entreprise n'a récupéré qu'une petite quantité estimée à 2%. Les déchets domestiques contenus dans les centres d'enfouissement techniques représentent 53% des déchets organiques et 47% sont appelés à être récupérés dont du bois, du métal, du verre, du tissu et du plastique qui représente 30%. D’autres matières sont également récupérées telles que du fer, de l'aluminium et du cuivre, mais en très faibles quantités par rapport au plastique, ce qui est beaucoup plus utilisé dans nos foyers à un moment où le citoyen s’apprête à créer des moyens pour collecter les sachets en plastique qui polluent les paysages de la nature.


Salah Belkallouche