Algérie - Elections présidentielles

Algérie - ABDELAZIZ BELAÏD ET LA PRÉSIDENTIELLE D’AVRIL «Les Algériens, notamment les jeunes, sont indifférents»



Algérie - ABDELAZIZ BELAÏD ET LA PRÉSIDENTIELLE D’AVRIL «Les Algériens, notamment les jeunes, sont indifférents»




Indifférence, désintérêt des citoyens, notamment des jeunes, aux élections en lesquelles ils ne croient plus, tel est le constat fait par le président du Front El Moustaqbal au bout de la toute première semaine de campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril dont il est le plus jeune candidat.

M. Kebci - Alger (Le Soir)

«J’ai fait plusieurs wilayas et j’ai été reçu par beaucoup de citoyens et j’ai l’impression qu’ils ne s’intéressent pas aux élections ; qu’ils ne font plus confiance aux élections», a en effet soutenu d’emblée Abdelaziz Bélaïd, au forum du quotidien El Moudjahid dont il était hier l’invité.

La raison est que pour ces citoyens qui «n’ont plus confiance en les institutions de l’Etat», «le jeu est fermé et que le président Bouteflika sera reconduit».

Et au conférencier de lâcher: «Peut-être qu’ils ont raison», avant de se ressaisir et décliner sa conviction qu’il ne faille pas laisser la chaise vide, qu’il faille se battre, lui qui se prévaut d’une longue expérience.

«Nous devons nous battre même si beaucoup nous disent qu’il ne sert à rien en raison notamment de la fraude», ajoutera Bélaïd qui précisera que ce combat n’est pas seulement contre la fraude qui détruit la démocratie».

Pour l’ancien cadre du FLN, avant de voler de ses propres ailes en créant il y a deux ans son propre parti, le Front El Moustaqbal, «on ne doit pas rentrer chez nous et se contenter du rôle de spectateurs», lui pour qui la fraude sera au rendez-vous le 17 avril prochain.

Une fraude à plusieurs facettes dont la plus «parlante» est cette équité et cette «éthique» foulées au pied comme jamais auparavant par le clan présidentiel.

«Nous ne faisons pas face à un candidat du système, mais à tout le système, le Président-candidat n’étant, selon lui, qu’une partie de cet ensemble. «Boycotter et se retirer, oui mais que faire après le 17 avril prochain», reprenant l’exemple des cinq «poids lourds» qui se sont bien retirés en 1999 pour aussitôt rentrer chez eux. «Moi, je poursuivrai le combat jusqu’à mon ultime souffle», dira-t-il.

Le plus jeune candidat du rendez-vous du 17 avril prochain invitera à «se départir du mythe de la personne», tout en récusant le fait que concourir avec un candidat-absent ne ferait qu’encourager et stimuler justement cette culture du mythe».

«Je ne vais tout de même pas pleurer au soir du 17 avril si le Président venait à être reconduit», se contentera-t-il de dire.

M. K.

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