Algérie

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Le ministre chargé des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a indiqué, hier, au Palais des nations, à Alger, que "la démocratie est le meilleur rempart contre l'extrémisme violent et le terrorisme en ce qu'elle permet de révéler aux yeux de la population les dangers que celui-ci véhicule, de l'isoler, de le marginaliser et de le rejeter définitivement". Intervenant à l'ouverture des travaux de l'atelier international initié par l'Algérie sur la démocratie et son rôle dans la prévention des extrémismes et du terrorisme. "La démocratie, l'Etat de droit, le pluralisme politique et les libertés individuelles et collectives, la tolérance, le dialogue, le respect de l'autre et la coexistence dans la diversité sont des valeurs qui unissent nos peuples et nos pays et contribuent à asseoir la paix et la stabilité et à réaliser le progrès des sociétés et le bien-être des individus", a-t-il ajouté. "La destruction de ces mêmes valeurs représente, en revanche, un objectif partagé par les groupes terroristes, toutes obédiences confondues, au profit de l'instauration d'un modèle de gouvernance théocratique réprimant les libertés individuelles et collectives et fondé sur la logique de l'exclusif et de l'exclusion", a-t-il dit. "Cette vérité impose la ligne de conduite à suivre et à respecter dans la lutte contre le terrorisme et son terreau, l'extrémisme violent", a souligné M. Messahel, expliquant que "pour être efficace, cette lutte doit être impérativement respectueuse de l'Etat de droit, des droits de l'Homme et de la démocratie". Selon lui, la lutte "doit ainsi satisfaire à quelques exigences minimales, parmi lesquelles la mise en œuvre en amont de politiques et stratégies de lutte contre les facteurs d'exclusion, de radicalisation et de marginalisation, l'élargissement constant et soutenu des espaces de droit et de libertés individuelles et collectives indispensables à l'épanouissement des individus, au progrès des sociétés, à la prospérité des économies et au développement des pays". Mais cela ne peut se faire sans "le renforcement en permanence de la démocratie participative et de ses leviers institutionnels, la promotion de la justice sociale et de l'égalité des chances", a-t-il poursuivi.En soi, ce discours peut être perçu comme une avancée certaine dans notre pays dans un contexte marqué par un verrouillage quasi total du jeu politique, après dix-sept ans de règne d'Abdelaziz Bouteflika, auquel Abdelkader Messahel fait référence dans son exposé au sujet la "Réconciliation nationale". "Cet attachement à la démocratie a marqué les multiples initiatives politiques autant que les ambitieux programmes institutionnels et socioéconomiques qu'il a lancés depuis son élection à la magistrature suprême", a-t-il ajouté à propos de M. Bouteflika où, durant son règne, des journaux ont fermé et des journalistes ont été jetés en prison, sans compter les nombreux militants et défenseurs des droits de l'Homme qui font l'objet de surveillance et de poursuites judiciaires. Cela sans compter le verrouillage du champ d'activité de certaines ONG pour leur supposée ingérence dans les affaires internes de l'Algérie.L. M.
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