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Algerac appelle à labelliser le produit




Algerac appelle à labelliser le produit
L'exportation du miel algérien demeure insignifiante, voire inexistante, durant certaines années. Et pour ne rien arranger, le marché du principal partenaire commercial de l'Algérie en l'occurrence l'Union européenne, est quasiment inaccessible. Pourtant, la production nationale de miel avoisinera cette année 50.000 tonnes, soit le double de celle de 2014. Pour illustrer cette difficulté à accéder aux marchés extérieurs, du fait de règles strictes, le président de la Fédération nationale d'apiculture, Mahmoud Lakhel, a rappelé, hier, que si en 2013, les exportations du miel étaient de l'ordre de 69 tonnes, dont 55 tonnes vers les Emirats arabes unis, 13 vers l'Arabie saoudite et une tonne vers la Suisse, en 2014, la courbe des exportations a fléchi à un niveau zéro. « Quant au marché européen, il est quasiment inaccessible. Les 27 pays de l'UE ont fermé leurs portes », a-t-il précisé lors d'une conférence organisée autour du thème « l'exportation du miel algérien » en collaboration avec l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex). Raison pour laquelle « nous devrions nous orienter et viser le marché des pays du Golfe et du Moyen-Orient », a-t-il relevé. Pourtant, l'Algérie se positionne à la première place des pays arabes de par le nombre de ruches (1,4 million) et la qualité de son miel, considéré parmi les meilleurs au monde. Toutefois, pour passer au cap de l'exportation, il est impératif, selon lui, de restructurer la filière, présente dans 46 wilayas, en organisant la corporation et en valorisant la production, a noté le directeur général d'Algex, Boukhalfa Khemnou. De ce fait, il a souligné qu'il n'est pas normal que le producteur assure lui-même l'aspect commercial de son produit. Le développement de la filière ne peut être réalisé, du point de vue du directeur général de l'organisme algérien d'accréditation, Algerac, Noureddine Boudissa, sans la mise en place d'un centre de collecte et d'un laboratoire de référence. « Pour que l'apiculteur algérien puisse se frayer un chemin dans le marché mondial, notamment au niveau européen, il faudra d'abord certifier et labelliser le produit pour le normaliser et lui donner plus de valeur », a signalé le responsable. L'installation d'un laboratoire de référence qui s'appuie sur des critères fondés sur les normes internationales à savoir ISO-CEI 17065 demeure une nécessité, selon Boudissa qui souligne l'importance de se préparer pour 2020, date prévue pour l'ouverture totale du marché algérien. Aussi, a-t-il sollicité la fédération pour sensibiliser les apiculteurs à adhérer au projet de jumelage chapeauté par l'Union européenne pour la certification des produits du terroir. « Les normes seront les nouvelles barrières douanières dans le monde », a-t-il prévenu.




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