Algérie - A la une

Alger toujours sinistrée



Alger toujours sinistrée
Où sont les promesses du gouvernement' Le Premier ministre avait pourtant déclaré lors de ce conseil qu'«Alger doit être le miroir de l'Etat algérien».Trottoirs dégarnis, voire impraticables. Des odeurs nauséabondes. Des bâtisses abîmées. Des lieux publics transformés en abris pour SDF. Des vendeurs à la sauvette étalant partout leurs produits. Rien n'amène à penser que l'on parle d'une capitale. Il s'agit d'Alger. Elle est sinistre. De la place de la Grande-Poste, il n'en reste juste le souvenir des cartes postales. Ce lieu qui faisait le bonheur des touristes étrangers dans les années 1970-1980 a perdu de son lustre. Censé être la vitrine de la capitale, cet endroit est carrément à l'abandon.Les rues commerçantes, à l'image de Didouche Mourad, Larbi Ben M'hidi et Hassiba Ben Bouali sont dans un état critique à tous points de vue. Où sont passées les promesses des responsables' Sept mois se sont écoulés depuis le mini-Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. C'était en septembre 2014. Les décisions prises sont restées presque lettre morte. «On pensait qu'elle allait devenir un paradis sur terre», déplore un ancien habitant du quartier de la Grande Poste.Pourtant, le Premier ministre avait déclaré lors de ce conseil qu'«Alger doit être le miroir de l'Algérie». M.Sellal voulait faire de la capitale une ville moderne, à l'image de toutes les autres capitales du monde». C'est pour cela qu'il avait convoqué 15 de ses ministres et l'ensemble des autorités locales à un conclave au niveau du siège de l'ex-Comité populaire de la ville d'Alger (Cpva). Même le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Boustila et le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel avaient pris part à cette réunion, dont l'objet tournait autour des problèmes et insuffisances qui empoisonnent la vie des Algérois. Dans son discours, le Premier ministre avait reconnu que «beaucoup de choses ont été faites, mais il y a eu défaillance dans certains domaines pour lesquels la réalisation des infrastructures publiques n'a pas suivi».La réunion avait permis de passer en revue tous les problèmes. Le bâti, les routes, la Casbah, les infrastructures et services publics, les commerces, la voirie, l'hygiène, l'animation, etc. M.Sellal avait évoqué toutes les actions nécessaires pour faire d'Alger une capitale «moderne». «Il y a des problèmes urgents, même très urgents à régler, comme la résorption de l'habitat précaire, des parkings sauvages, la gestion de la ville (...), Alger doit être le miroir pour l'Etat algérien», avait déclaré le Premier ministre. Mais la réalité du terrain reste tout autre. L'opération de revêtement des bâtisses entamée en grande pompe est au point mort. Mis à part l'embellissement de quelques immeubles dont les façades donnent sur la place de la Grande-Poste, les autres sont dans un état de délabrement. Pourquoi ce blocage' S'agit-il d'un manque de moyens financiers' M.Sellal avait écarté cette hypothèse. «Ce n'est pas une question de budget, parce qu'il est assuré, mais c'est l'exécution qui pose problème», avait-il reconnu. Aiguisant ses propos, il avait donné comme exemple la Casbah qui «a bénéficié d'un gros budget mais sur le terrain, il y a des insuffisances», avait-il reconnu.Effectivement, des enveloppes estimées à des dizaines de milliards ont été débloquées pour la prise en charge des problèmes de la capitale, mais en vain. La ville d'Alger est loin d'être une destination prisée par les touristes. En plus de la saleté, Alger est une ville morte quand tombe la nuit. Ni animation ni cinéma ni café ouvert. A partir de 19 h, magasins et cafés baissent rideau. Les directives adressées aux propriétaires des commerces ne sont pas respectées. A l'exception de quelques restaurants qui restent ouverts le soir, rien n'indique l'image d'une capitale.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)