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Alger - L’insalubrité et l’absence d’autorisation pointées du doigt: Une quarantaine d’hôtels fermés



Alger - L’insalubrité et l’absence d’autorisation pointées du doigt:  Une quarantaine d’hôtels fermés




Plus de la moitié des établissements de la capitale (160) ne sont pas classés.

La saison estivale permet de poser à nouveau le problème du manque d’infrastructures hôtelières dans la capitale. L’offre n’est guère importante et les prestations ne sont pas toujours au rendez-vous. La direction du tourisme de la wilaya d’Alger a recensé une quarantaine d’hôtels fermés pour différentes raisons. Un rapport annuel, présenté aux élus de l’APW, et dont El Watan détient une copie, rapporte que 34 établissements hôteliers avaient été fermés, 12 par leurs propriétaires, les 22 autres suite à une décision administrative.

Les raisons sont liées à l’insalubrité, à l’exercice d’une fonction sans registre de commerce ou au défaut d’autorisation d’exploitation.

Plusieurs quartiers d’Alger, surtout au centre-ville, connaissent une concentration importante d’hôtels, comme à La Casbah, Alger-Centre, Belouizdad, Sidi M’hamed, Hussein-Dey.

Ces établissements, situés dans un tissu urbain fragilisé, manquent de tout: absence de commodités, d’hygiène, structures fragilisées, etc. Leur fermeture a rendu toutefois l’offre rare.

La clientèle, souvent des ouvriers peu argentés ou des employés des administrations et des entreprises privées, venus principalement des autres wilayas, préfèrent séjourner dans des «fondouks» et autres dortoirs insalubres, plutôt que payer un loyer au-dessus de leurs moyens.

Les marchands de sommeil en profitent et n’améliorent pas les conditions d’hébergement, en dépit des assurances du ministère du Tourisme.

L’absence d’un contrôle rigoureux, de ces structures, a provoqué l’apparition d’une faune de gérants qui ne se soucient guère de leur clientèle, qui occupe une chambre à la journée, à la semaine, au mois, ou y élisent carrément domicile.

Autre problème souvent mis en avant par le ministère du Tourisme et sa direction à Alger: le non-classement des établissements toujours en activité.

Le parc hôtelier de l’Algérois n’est pas complètement classé: 93 hôtels, proposant 2.496 chambres et 5.311 ne sont pas concernés par les contrôles des différentes commissions. Les hôteliers n’auraient pas émis le vœu de voir leur établissement classé.

La commission de wilaya a proposé de classer 63 établissements. 10 hôtels ont été classés dans la catégorie 1 étoile. 6 dossiers ont été transférés à la commission nationale (pour les catégorie 2 étoiles et plus).

La wilaya d’Alger dispose de 6 hôtels classés dans la catégorie 5 étoiles, 2 classés 4 et 22 classés 3 étoiles.


88 projets hôteliers à l’arrêt

La capitale ne dispose que de 154 hôtels d’une capacité de 17.720 lits.

34 projets hôteliers sont en cours de réalisation, pour une capacité de 5.557 lits, selon le bilan annuel du secteur du tourisme présenté à l’APW d’Alger. Le taux d’avancement de ces projets est de 58%.

Quelque 88 projets attendent de recevoir le permis de construire, alors que 15 n’ont pas été lancés et 8 sont actuellement à l’arrêt.

Des litiges divers, comme la non-conformité des documents présentés par les investisseurs et le changement de l’activité sont les raisons du blocage de ces projets qui ambitionnent de proposer presque 10.000 lits.

Nadir Iddir






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