Algérie

Alger, Festival du châabi, Lever de rideau




Khalida Toumi, ministre de la Culture, a donné hier au Théâtre national, le coup d’envoi de la première édition du Festival de la chanson chaâbie.

Dans son allocution inaugurale, Mme la ministre a déclaré que son ministère nourrissait depuis longtemps l’ambition de mettre en place un Festival du chaâbi, et cela en vue de promouvoir et de valoriser ce riche patrimoine que recèle l'Algérie et de lui accorder une attention car «le chaâbi représente notre patrimoine culturel et démontre l'authenticité de notre peuple».
Par ailleurs, Mme la ministre a évoqué la qualité et la teneur de la musique et chanson chaâbies, les qualifiant de référence en matière d’histoire, de sociologie et de littérature. «Le chaâbi n’est pas seulement un genre musical, c’est aussi une histoire puisqu’il a accompagné l’histoire de l’Algérie dans ses différentes époques ; il nous permet également de jauger à travers les textes la manière dont vivait la société algérienne.»
Abdelkader Bendamèche a, pour sa part, mis l’accent sur l’objectif de ce festival et qui est «de sauvegarder le chaâbi comme étant un patrimoine immatériel, et le souci de le présenter dans un esprit authentique, tel qu’il était pratiqué par les maîtres, et donc de lui permettre de reprendre sa place d’antan dans la société algérienne et parmi la mosaïque musicale que recèle le terroir national», a-t-il dit, ajoutant que le festival s’assigne également comme objectif cette volonté d’initier une nouvelle génération à cette musique et la former pour qu’elle assure, à son tour, la continuité et la pérennité de ce patrimoine.
Ainsi, cette occasion est mise à profit pour assurer une formation à ces musiciens et interprètes pour qu’ils aient un langage poétique, musical, thématique, historique et social, c’est-à-dire tout ce qui entoure la musique chaâbie. La formation dont le programme pédagogique est déjà tracé sera encadrée par le comité directeur du festival.
Placé sous le générique «Savoir et connaissance et découverte de jeunes talents», ce festival se veut en effet une opportunité pour trente-sept candidats de se produire chaque soir devant un jury composé de sept membres, tous des artistes professionnels dans le domaine de la musique algérienne.
Concernant la première partie de la soirée, quatre candidats, un mandole à la main chacun, ont présenté un programme d'extraits tirés des anciennes qacidate. La deuxième partie de la soirée était réservée aux deux chanteurs Abdelkader Chercham et Mustapha Belahcène qui ont pu créer, à travers leur voix et leurs instruments, une ambiance joviale.
Créé à l’initiative du ministère de la Culture, ce festival a été institutionnalisé en 2005 dans le cadre d’une vaste mise en place des festivals culturels dans notre pays.
Outre l’encadrement des candidats finalistes, le Commissariat organe d’exécution s’est fixé d’autres objectifs à travers ce festival, à savoir publication d’une série d’ouvrages ayant pour trait l’histoire de la musique chaâbie et de la poésie populaire, des interprètes poètes et musiciens, à la poésie populaire. Il y a également cette volonté de produire et d’éditer une série de supports audiovisuels constitués de portraits d’artistes (anciens et nouveaux), des meilleures œuvres distinguées au cours du XXe siècle, et enfin ce souci d’archiver, d’enregistrer et de conserver systématiquement toutes les activités de l’institution.


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