Algérie

Alger, capitale de la culture arabe, 2007




Il est des défis qui dérangent C’est demain que sera donné le coup d’envoi de la manifestation culturelle ‘Alger, capitale de la culture arabe, 2007’, qui va incontestablement constituer le plus grand événement culturel jamais organisé par l’Algérie depuis son indépendance. La dimension de ce grandiose événement culturel, qui intervient au lendemain d’une longue période de douleur qu’a connue le pays et qui avait failli ébranler les fondements de son Etat, quand bien même il constitue un motif de fierté nationale pour l’ensemble du peuple algérien, ne suscite pas que des approbations unanimes et fait même jaser certains nostalgiques invétérés de la contestation. A quelques heures de l’inauguration d’une manifestation qui entend faire avec éclat, d’Alger, et durant toute une année, un pôle de rayonnement culturel qui captera incontestablement l’attention du monde et mobilisera tous les médias, notamment arabes, des bruits de casseroles, relayés par des officines médiatiques trop connues hélas pour leur hostilité à peine voilée à l’égard de l’Algérie, se font entendre ici et là dans une sournoise tentative d’éclabousser et de discréditer une impressionnante et généreuse entreprise culturelle destinée à réhabiliter le vrai visage de l’Algérie. C’est-à-dire un pays stable, épanoui, riche et fier de sa diversité culturelle et ouvert au monde. En ce sens, ‘Alger, capitale de la culture arabe, 2007’, se présente donc comme un défi de l’Algérie. Encore un. Et l’histoire est là pour nous rappeler que les défis de l’Algérie ont toujours dérangé. Pour avoir fait coïncider le lancement d’un événement culturel avec Yennayer, le début de l’année berbère, un tollé s’est levé à Béjaïa, dans un campus d’étudiants, d’entre des milliers de campus disséminés à travers le pays, pour dénoncer avec extravagance et propos boursouflés «un génocide culturel et une exécution identitaire» et exiger même une annulation pure et simple de la grande manifestation culturelle. Le grief est si démesuré que l’on ne voit pas en quoi le fait de décréter l’inauguration d’une quelconque manifestation, un jour de fête, peut constituer un sacrilège. Il est des raccourcis qui cachent mal la perversité de leur intention. Car, pourquoi s’étonner si tardivement d’une telle coïncidence et comment croire à la spontanéité d’une telle contestation à quelques heures seulement du début de la cérémonie quand on sait que cette date a été rendue publique officiellement depuis fort longtemps sans provoquer de réaction. Aucune. Contrairement aux exégèses malintentionnées de faux prophètes, le choix de la journée de Yennayer pour démarrer un événement, censé célébrer la culture algérienne dans toute sa diversité, tout en clamant sans complexe l’appartenance de l’Algérie au monde arabe, ne peut être perçu autrement que comme une manière de toujours réaffirmer et revendiquer l’amazighité de tout le peuple algérien sans exclusive.

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