Algérie

«Alger, Capitale de la culture arabe»


Des étudiants manifestent leur refus à Bejaia Des milliers d’étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Bejaia sont descendus, hier, dans la rue pour dénoncer la manifestation culturelle que l’Algérie s’apprête à accueillir le 12 janvier à Alger. «Une humiliation, un génocide culturel et une exécution identitaire», ont-ils estimé dans la déclaration distribuée à la presse. L’organisation de la manifestation culturelle «Alger, Capitale de la culture arabe» dans notre pays et la coïncidence de sa date d’ouverture avec le jour de l’an berbère, le 12 janvier, continue donc de susciter la colère. Après les Aârchs qui l’ont considérée comme «une tentative d’assimilation», c’était, hier, au tour des étudiants de manifester bruyamment leur opposition.Du campus Aboudaou jusqu’au siège de la wilaya, des milliers d’étudiantes et d’étudiants (15.000 selon les organisateurs, 2.000 selon les services de sécurité) ont crié leur colère face «aux manœuvres machiavéliques du pouvoir». «Corrigez l’histoire, l’Algérie n’est pas arabe», «Imazighen ! Tamazight langue officielle» étaient autant de slogans lancés à tue-tête durant tout le parcours, soit une distance de plusieurs kilomètres. Devant le siège de la wilaya où ils ont observé un sit-in, une prise de parole a été improvisée pour faire lecture de la déclaration de dénonciation. Les intervenants successifs n’ont pas épargné le pouvoir central, plus particulièrement Khalida Toumi, ministre de la Culture. Par ailleurs, ils se sont à l’unanimité interrogés sur «le pourquoi du choix de l’Algérie pour l’organisation de cette manifestation». Ce qui semble indigner le plus est «sa coïncidence avec le jour de l’an berbère». «Au lieu de décréter cette journée fériée, le pouvoir verse encore une fois dans la provocation», a déclaré un intervenant, membre de la coordination des comités de cités. «Ironie du sort, ajoute-t-on, c’est une Kabyle qui inaugurera officiellement cet événement». Les étudiants exigent enfin «l’annulation de cette manifestation ou son décalage». Les intervenants feront, en outre, état de contacts avancés avec les autres universités algériennes, dont celles de Tizi-Ouzou, Boumerdès, Bouira et Alger, car, selon eux, «il s’agit de tout faire pour aboutir à l’annulation de la manifestation d’Alger». A ce titre, les étudiants menacent de «revenir à la charge» si des mesures ne sont pas prises dans le sens de leur revendication. Ils ont également averti contre «toute tentative de manipulation de la marche du jour».
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